Mireille Ferreira

98 articles

  • Retour sur l’Histoire tourmentée de l’Iran
    Bernard Hourcade - Conférence du 10 février 2016
    à l’Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient, Paris

    Mireille Ferreira N° 135, février 2017

    Bernard Hourcade, spécialiste de l’Iran, est agrégé et docteur en géographie. De 1978 à 2003, il occupa le poste de Directeur de l’Institut français de Recherche en Iran (IFRI). Fondé en 1947, cet institut est l’héritier de deux grandes institutions françaises : l’Institut d’Archéologie Française en Iran et l’Institut d’Iranologie de Téhéran. Après la Révolution islamique d’Iran, Bernard Hourcade assura la direction de l’Unité mixte de recherche Mondes iranien et indien, de 1993 à 2003.
    La renaissance de (...)


  • Les tapis persans

    Mireille Ferreira N° 133, décembre 2016

    Les plus anciens et les plus grands tapis artisanaux du monde sont iraniens. De nos jours encore, les bazars des villes et des villages d’Iran en proposent un grand nombre, permettant aux voyageurs du monde entier d’emporter quelques belles pièces dans leurs bagages. Il y a quelques années, le tissage d’un tapis de 5 625 m2 destiné à une mosquée d’Abu Dhabi avait représenté dix-huit mois de travail pour 1 200 tisserands de trois villages du Nord-Est de l’Iran, à partir de 38 tonnes de laine et de (...)


  • Les religions préislamiques en Iran

    Mireille Ferreira N° 129, août 2016

    Avant l’arrivée des Arabes au VIIe siècle, la Perse a connu de nombreux cultes qui ont modelé la mentalité iranienne et qui influencent encore de nos jours le quotidien des Iraniens.
    Dans la Perse antique, le culte principal est le mazdéisme, religion qui doit son nom à son dieu principal, Ahourâ Mazdâ. Il devient zoroastrisme après la réforme mise en œuvre par son prophète Zoroastre, 600 ans avant l’ère chrétienne. Le livre sacré du mazdéisme est l’Avesta.
    Le mazdakisme, mouvement religieux éphémère, (...)


  • Djashn-e sadeh,
    fête de la tradition zoroastrienne
    célébrant l’apparition du feu

    Mireille Ferreira N° 128, juillet 2016

    Chaque année, 100 jours avant Norouz, le Nouvel An iranien, a lieu Djashn-e sadeh, la Fête du feu, tradition héritée de la religion zoroastrienne, antérieure à l’arrivée de l’islam en Iran (de djashn, qui signifie fête en persan et sad, le nombre 100, car cette fête est célébrée 100 jours et 100 nuits avant Norouz, dans les villes d’Iran où est encore présente cette communauté). Célébrant la lumière et le soleil, elle est la plus grande fête iranienne avec Norouz.
    On vient y retrouver le feu offert par Dieu (...)


  • HISTOIRE PRATIQUE DU SECTEUR PETROLIER
    ET GAZIER IRANIEN
    Résumé de la conférence donnée à Paris par Pierre Fabiani, dans les locaux de l’IREMMO (Institut de Recherche et d’Etudes Méditerranée et Moyen-Orient) le 21 janvier 2016

    Mireille Ferreira N° 128, juillet 2016

    Clément Therme, membre de l’IREMMO, chercheur associé à l’EHESS et chargé d’enseignement à l’Institut d’études politiques de Paris, introduit cette conférence
    Actuellement représentant du GEP (Groupement des entreprises et des professionnels des hydrocarbures et des énergies connexes) qui regroupe aujourd’hui 250 entreprises du secteur parapétrolier, Pierre Fabiani est actif dans le secteur pétrolier depuis 1973. Représentant de la firme pétrolière française Total en Iran de 2004 à 2008, c’est en 1974 (...)


  • Architecture et urbanisme
    à Téhéran et dans la province d’Ispahan

    Mireille Ferreira N° 123, février 2016

    Téhéran, de l’origine à nos jours
    Téhéran signifie "celui qui habite au fond", car cette ville fut d’abord une cité souterraine. Autrefois, à leur arrivée à Téhéran, les étrangers ne voyaient aucune ville, seulement des platanes, des arbres fruitiers, en particulier des grenadiers, et des potagers. Une grande rivalité existait entre les quartiers, aussi la paranoïa ambiante empêchait-elle la population d’élever du bétail par crainte de se le faire dérober par les voisins. Le niveau de vie de la population (...)


  • Randonnée d’automne dans
    la nuit des temps

    Mireille Ferreira N° 121, décembre 2015

    La ville d’Hamedân est située à 5 heures de route au sud-ouest de Téhéran. Cette capitale régionale d’environ 500 000 habitants renferme des sites de fouilles archéologiques révélant avec parcimonie les vestiges de sa gloire passée. Dès le VIIe siècle av. J.-C., elle fut Ecbatane, capitale des Mèdes, premiers rois iraniens, puis capitale d’été des rois achéménides qui la préféraient à leurs cités de Persépolis, Pasargades et Suse, en raison de la fraîcheur que lui apportent la chaîne de montagnes du Zagros et le (...)


  • Le Golestân,
    petits chevaux et langage fleuri

    Mireille Ferreira N° 120, novembre 2015

    La province iranienne du Golestân, située au nord de l’Iran, à l’est de la mer Caspienne, cultive une certaine différence avec le reste du pays. C’est en effet dans cette région, située à 30 mètres d’altitude au-dessous du niveau des océans, que commence l’immense steppe de l’Asie centrale, alors que la topologie de l’Iran, c’est avant tout un grand plateau situé à 1100 m d’altitude en moyenne, bloqué par deux chaînes de montagnes, l’Alborz et le Zagros. Seuls les bords de mer, du golfe Persique et de la mer (...)


  • Dans les steppes de l’Asie centrale
    Carnet de route d’un voyage en Ouzbékistan

    Mireille Ferreira N° 120, novembre 2015

    Un peu d’histoire
    L’Ouzbékistan fait partie des cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, avec le Turkménistan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et le Kazakhstan. Cette région, lieu de passage de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud, fut le carrefour de nombreux peuples nomades et sédentaires ainsi que des religions puisqu’elle a connu chamanisme, zoroastrisme (qui, comme en Iran, a laissé des pratiques coutumières), bouddhisme, christianisme nestorien, judaïsme, manichéisme, soufisme et islam sunnite. (...)


  • Promenade estivale sur les pentes du Mont Sabalân

    Mireille Ferreira N° 118, septembre 2015

    En période estivale, quand le thermomètre affiche 42° à Téhéran et seulement 24° à Ardebil, c’est le bon moment pour visiter cette province septentrionale d’Iran, qui faisait encore partie de l’Azerbaïdjan oriental dans la dernière décennie du XXe siècle.
    Cette région montagneuse, probablement la plus froide d’Iran, est recouverte de neige dès novembre. Elle est située sur la frange sud du massif caucasien, aux confins du nord-ouest iranien, entre la province caspienne du Guilân à l’est, la république (...)


  • Le dynamisme des galeries
    artistiques de Téhéran
    L’exemple de la Galerie Etemâd

    Mireille Ferreira N° 116, juillet 2015

    Les Iraniens montrent un grand intérêt pour les arts graphiques. De nombreux jeunes gens, filles et garçons, s’inscrivent dans les facultés d’art du pays et fréquentent assidûment les galeries d’art. Dans les années 1950, seules deux ou trois galeries artistiques existaient sur tout l’Iran. Dans la décennie prérévolutionnaire, le pays en comptait treize, toutes installées à Téhéran. En 2008, 145 galeries, pour la plupart indépendantes, étaient ouvertes à Téhéran, contre 22 à Shirâz et 2 à Ispahan. On en (...)


  • La route de la Soie, voie des échanges
    entre l’Iran et la Chine

    Mireille Ferreira N° 114, mai 2015

    Route commerciale reliant la Chine à la Rome impériale, la « Route de la Soie » était empruntée depuis le premier siècle avant J.-C. par les caravaniers qui allaient chercher, entre autres produits précieux, la soie en Inde ou en Chine en passant par l’Iran, et allaient vendre en Orient l’or, l’argent et la laine d’Occident. Cette route avait plusieurs variantes, comme le montre le panneau mural ci-dessous photographié en Ouzbékistan.
    Les habitants de la vallée de Ferghana, à l’ouest de l’Ouzbékistan, (...)


  • La renaissance de Shirâz

    Mireille Ferreira N° 112, mars 2015

    A l’avènement de la république islamique de 1979, Shirâz souffre de la mauvaise réputation que lui a donné le festival de Shirâz, qui fut organisé pendant les dix-huit années qui précédèrent la Révolution islamique. L’ayatollah Khomeiny parlait du « soi-disant festival d’art de Shirâz et de ses programmes obscènes », une troupe y avait présenté un spectacle où les acteurs étaient dévêtus. L’ouverture solennelle en était faite chaque année par Farah Dibâ et l’avant-garde occidentale s’y produisait. En septembre (...)


  • Excursions aux environs de Téhéran

    Mireille Ferreira N° 111, février 2015

    Le circuit des 3000 vallées
    L’été est une saison propice aux randonnées pédestres dans la chaîne de l’Alborz qui surplombe le nord de Téhéran, permettant d’échapper à la chaleur venue des plateaux arides de l’Iran central pour atteindre les zones tempérées de la Caspienne, tout en profitant des paysages grandioses et d’une nature intacte qui s’offrent au regard.
    Partant de Téhéran un soir d’été en minibus avec un petit groupe de marcheurs, nous atteignons la petite ville de Tâleghân, point de départ de notre (...)


  • La miniature persane dans l’œuvre de Morteza Rafii

    Mireille Ferreira N° 109, décembre 2014

    Formé à l’enseignement académique de l’école des Beaux-Arts de Téhéran, puis aux Beaux-Arts de Paris où il s’installe à partir de 1975, Morteza Rafii (né à Téhéran en 1946) débute sa carrière de peintre en exécutant, comme une évidence, des peintures académiques, sans lien aucun avec la culture traditionnelle iranienne. Au bout de quelques années, se souvenant de la miniature persane dont il avait acquis le savoir-faire dès le lycée, grâce à l’enseignement de son maître Aboutâleb-e Moghimi, il se consacre de (...)


  • La dynastie afshâride de Nâder Shâh

    Mireille Ferreira N° 107, octobre 2014

    En ces années d’enchevêtrement des dynasties safavide et qâdjâre, la seconde alliée à la première dans les batailles contre ses ennemis et dans son accession au trône, le futur Nâder Shâh Afshâr saura tirer parti de l’inimitié qui prévaut dans les relations du jeune roi safavide Tahmâsp II qui règne depuis 1722, et Fath Ali Khân Qâdjâr, son tuteur.
    Né en 1688 dans le Khorâssân, province du nord-est de la Perse, d’une modeste famille de paysans du clan Qirqlu de la tribu des Afshârs, Nâder n’est, à l’origine, (...)


  • Parya Vatankhah
    Artiste iranienne

    Mireille Ferreira N° 107, octobre 2014

    Parya Vatankhah est née en 1978 à Téhéran et a grandi au bord de la mer Caspienne. A l’âge de 22 ans, elle s’installe à Téhéran pour suivre des études d’arts plastiques. Vivant en France depuis cinq ans, elle se consacre à la peinture, à la photographie et à la réalisation de vidéos, qu’elle expose régulièrement dans les grandes manifestations artistiques internationales (Etats-Unis, Mexique, Espagne, Dublin, Edinburg, Paris, Toronto, etc.). Avant de quitter l’Iran pour la France, elle exposait dans (...)


  • Nezâmi Ganjavi et
    les Sept Pavillons (Haft Peykar)
    Sous le regard du peintre Zende

    Mireille Ferreira N° 106, septembre 2014

    Le monde coloré des Sept pavillons du poète persan Nezâmi Ganjavi n’a pas cessé d’inspirer, au cours des siècles, les artistes-peintres des contrées sous influence de la Perse, comme par exemple l’Afghanistan, l’Inde et le Caucase.
    Cependant, Zende - dont nous avions publié le portrait, dans le n° 62 de La Revue de Téhéran en janvier 2011, sous le titre « Zende, trait d’union entre tradition persane et art contemporain » - est le premier artiste contemporain à entrer dans le monde imaginaire de Nezâmi (...)


  • Voyage dans les mers du Sud

    Mireille Ferreira N° 105, août 2014

    Un séjour hivernal dans le Hormozgân assure au voyageur venant de Téhéran un dépaysement total, et pas uniquement en raison de la douceur de son climat. De tous temps lieu de passage de nombreux commerçants, navigateurs, conquérants, aventuriers et esclaves de toutes origines, cette région du golfe Persique affiche une grande diversité ethnique, encore remarquable de nos jours.
    Cette diversité s’observe également dans les pratiques religieuses. Alors que les mosquées chiites du reste de l’Iran lancent (...)


  • Une famille kurde de Kermânshâh

    Mireille Ferreira N° 104, juillet 2014

    Lorigine exacte des Kurdes pose question. Xénophon, historien grec de l’Antiquité, mentionne la présence de Kardukos combattant les Grecs dans la région de la Mer Noire, vers 400 avant J.-C. D’autres historiens pensent qu’ils descendent des Mèdes ou des Scythes à l’époque de l’empire perse de Cyrus et de Darius (entre 550 et 330 avant J.-C.) ou encore, qu’ils seraient descendants des Parthes apparus au IIIe siècle avant J.-C. au nord-est de l’Iran. Tous s’accordent cependant à dire que les Kurdes forment (...)


  • Les Arméniens d’Iran
    Minorité ethnique, linguistique et religieuse

    Mireille Ferreira N° 104, juillet 2014

    Sur le plan religieux, quatre-vingt-dix-neuf pour cent de la population iranienne est musulmane mais quelques minorités - zoroastrienne, juive et chrétienne - coexistent avec l’islam. Les Arméniens d’Iran, dont le nombre est difficile à estimer, forment une grande partie de la minorité chrétienne qui compte également des Assyro-chaldéens (catholiques de rite oriental) et des Nestoriens, assimilés à l’Eglise orthodoxe russe. Sur le plan ethnique, les Arméniens sont des Indo-européens probablement (...)


  • L’Ensemble Philharmonique de Paris-Est et la Chorale Bahâr
    Une voix de la paix

    Mireille Ferreira N° 103, juin 2014

    Créée à l’origine par un petit groupe formé notamment par le compositeur Arâsh Fouladvand et dans le cadre de l’association Bahâr, cette chorale franco-iranienne de langue persane, première du genre, est née du désir de ses promoteurs de créer une formation leur assurant la possibilité de choisir leurs partenaires et de définir leurs objectifs (chanter pour la paix, pour l’égalité hommes/femmes, pour les enfants, etc.). Constituée de quarante chanteurs, principalement d’origine iranienne et française, (...)


  • Visite à l’Imâmzâdeh Yahyâ de Varâmin

    Mireille Ferreira N° 102, mai 2014

    Varâmin, petite ville située à 40 kilomètres au sud de Téhéran, aux portes du désert, fut capitale de la dynastie mongole des Ilkhanides d’Iran après l’invasion de 1220 et la destruction de la Rey seldjoukide. Dans son Dictionnaire des Arts de l’Islam, Jean-Paul Roux suggère que Varâmin fut sans doute la première ville à retrouver une activité architecturale après les invasions mongoles. En témoignent, notamment, quelques mausolées construits sous le patronage des souverains ilkhanides, comme l’Imâmzâdeh (...)


  • Présentation des mouvements francs-maçons

    Mireille Ferreira N° 101, avril 2014

    La franc-maçonnerie est ainsi définie par le dictionnaire Larousse : « Ordre initiatique universel fondé sur la fraternité et visant à réunir les hommes par-delà les différences. Au sens figuré : groupe à l’intérieur duquel se manifeste une solidarité agissante entre membres. Exemple : la franc-maçonnerie des anciens élèves d’une grande école. La grande maçonnerie spéculative (moderne) est apparue en Grande Bretagne au XVIIe siècle, et en France au XVIIIe siècle. Elle se veut l’héritière de la franc-maçonnerie (...)


  • La Fondation Avicenne, ex-Maison de l’Iran à la Cité Universitaire de Paris

    Mireille Ferreira N° 101, avril 2014

    La Cité Universitaire Internationale de Paris, utopie devenue réalité
    L’histoire de la Cité Universitaire Internationale de Paris remonte aux années 1920. Les principaux initiateurs de ce projet d’hébergement étudiant - Paul Appell (mathématicien, Recteur de l’Académie de Paris et Président du conseil de l’université de Paris) et André Honnorat (Ministre de l’Instruction publique) - avaient pour préoccupation l’amélioration des conditions de logements des étudiants et des universitaires invités. A cette (...)


  • Présentation de l’empire mongol de Gengis Khân

    Mireille Ferreira N° 99, février 2014

    Au début du XIIIe siècle, fédérant sous son autorité une multitude de tribus mongoles dispersées sur les territoires de la Haute Asie, Gengis Khân crée, en vingt années, l’empire nomade le plus vaste de tous les temps. S’étendant de la Chine du nord, jusqu’à la mer Caspienne et de la forêt sibérienne jusqu’à l’Inde, l’empire mongol succède aux redoutables empires nomades de l’Asie des steppes (Scythes, Sarmates, Parthes, Alains, Huns…) tous absorbés en leur temps par les civilisations des peuples sédentaires. (...)


  • Portraits photographiques des peuples d’Iran

    Photographies : Mireille Ferreira
    Textes :

    Alice Bombardier, Mireille Ferreira N° 97, décembre 2013

    À côté de l’image uniformément noire présentée par les médias étrangers, le peuple iranien montre une réalité beaucoup plus nuancée de cette population de 75 millions d’habitants. Cette diversité est de plusieurs natures. D’une part, l’Iran, bien que peuplé en majorité de Persans, est un état multiethnique héritier de l’empire perse qui a réuni, au fil de son histoire, une mosaïque de peuples, constituée à l’origine de tribus nomades qui ont, de tous temps, parcouru le plateau iranien. De ce fait, bien que le (...)


  • Kermân, multiculturelle et tolérante

    Mireille Ferreira N° 96, novembre 2013

    Modjtabâ, originaire de Kermân, réside depuis huit ans à Montpellier, capitale de la province méridionale française du Languedoc-Roussillon, où il achève un doctorat en droit international pénal. Une rencontre, organisée par l’intermédiaire de l’Association culturelle franco-iranienne de Montpellier, lui a donné l’occasion de raconter sa ville, où il a hâte de retourner, dès sa thèse achevée. Voici le récit qu’il en fait, heureux de l’opportunité qui lui est donnée d’exprimer l’attachement qu’il éprouve pour (...)


  • La prise en charge et le traitement des enfants atteints par le cancer en Iran
    présentation de la fondation Mahak
    à Téhéran

    Entretien avec Arâsb Ahmadiân*
    réalisé par

    Mireille Ferreira N° 94, septembre 2013

    Quand la fondation Mahak a-t-elle été créée ?
    La société pour soutenir les enfants atteints de cancer, aussi également appelée Mahak, a commencé ses activités en 1991 à Téhéran en tant qu’organisation non gouvernementale à but non lucratif dans le but de soutenir les enfants atteints de cancer ainsi que leurs familles. Durant ses deux décennies d’activité, en sensibilisant le public et avec l’aide de citoyens bénévoles et de volontaires, Mahak a obtenu des succès non négligeables dans les domaines des (...)


  • L’eau à Ispahan depuis l’époque safavide

    Mireille Ferreira, Nioushâ Izadi N° 92, juillet 2013

    La décision prise par Shâh Abbâs Ier Safavide de transférer sa capitale de Qazvin à Ispahan en 1598 tient sans doute à des considérations politiques dues à la situation stratégique de la ville au centre du pays, mais il est probable que la richesse en eau d’Ispahan, propice à l’agriculture, ait été également déterminante dans ce choix. La mise en valeur et le développement des réseaux d’irrigation d’Ispahan sous le règne de Shâh Abbâs témoignent du soin apporté par ce dernier à cet élément essentiel à la vie (...)


  • L’islam chinois
    Visite de la grande mosquée Hui de Xi’an

    Mireille Ferreira N° 92, juillet 2013

    La Chine actuelle, dont la population avoisine un milliard quatre cents millions d’habitants, est peuplée à 92 % de Han, issus de l’ancienne ethnie Huaxia, considérés comme les Chinois historiques. Le reste de sa population est composée de 55 groupes ethniques minoritaires, héritiers de lointains empires nomades.
    Dix de ces minorités nationales forment des communautés de religion musulmane, estimées à vingt millions d’individus. Pour moitié de langue turque et turco-mongole (Ouïghour , Kazakh, Kirghiz, (...)


  • Renault et l’Iran
    Entretien avec Louis Schweitzer

    Mireille Ferreira N° 91, juin 2013

    Après une absence d’un peu plus de deux décennies, le groupe automobile français Renault est de retour en Iran avec la Mégane et la Tondar 90 (Tondar navad en persan) commercialisée sous le nom de Logan dans les autres pays, deux modèles Renault dont la présence se fait remarquer sur les routes iraniennes depuis 2007. Louis Schweitzer, Président Directeur Général du groupe Renault de 1992 à 2005, maître d’œuvre de ce nouveau projet industriel, réalisé à la demande des autorités et des constructeurs (...)


  • Le verre soufflé iranien contemporain
    héritier d’un artisanat millénaire

    Mireille Ferreira N° 89, avril 2013

    Né de l’activité volcanique, le verre existe à l’état naturel depuis plusieurs centaines de milliers d’années, en particulier dans l’obsidienne, roche vitreuse riche en silice, que l’homme préhistorique utilisait pour fabriquer outils, armes coupantes et bijoux. Les premiers objets de verre créés par l’homme seraient originaires de Mésopotamie, de Syrie ou d’Egypte. Les plus anciens verres, des sceaux d’ornement, ont été découverts dans le delta de l’Euphrate et datent de 3000 ans avant J.-C.
    La technique (...)


  • Le persan à Langues’O
    Entretien avec Leili Anvar

    Mireille Ferreira N° 88, mars 2013

    L’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales) plus connu sous le nom de Langues’O, est le lointain héritier de l’Ecole des Jeunes de Langues, imaginée au XVIIe siècle par Colbert, premier ministre du roi Louis XIV, dans le but de former de jeunes Français au métier de drogman (de l’arabe turjuman) ou truchement, comme on les désignait à l’époque, c’est-à-dire traducteurs ou interprètes. Complétant ce premier établissement, l’Ecole spéciale des Langues orientales fut créée en 1795, (...)


  • Carnet de route :
    sur la trace des Seldjoukides d’Anatolie

    Mireille Ferreira N° 87, février 2013

    Un séjour dans le calme apaisant de la petite ville de Selçuk (prononcez Seldchouk) est un bon choix pour qui veut visiter les célèbres sites antiques d’Ephèse et de Priène, le temple d’Apollon de Didymes ou le théâtre grec de Milet, situés aux alentours. Le nom de cette cité évoque les Seldjoukides d’Anatolie qui, du XIe au début du XIVe siècle, s’installèrent dans cette région, menaçant les Byzantins jusqu’à Constantinople.
    Nommée Ayasuluk avant l’arrivée des Turcs, Selçuk est riche d’une histoire vieille (...)


  • La place de l’Iran au Musée du Louvre
    Rencontre avec Charlotte Maury, collaboratrice scientifique au département des Arts de l’Islam

    Mireille Ferreira N° 86, janvier 2013

    Charlotte Maury est membre de l’équipe scientifique du département des arts de l’Islam au Musée du Louvre. A ce titre, elle a été appelée à intervenir sur la programmation du département des arts de l’Islam, récemment créé au sein de ce musée, inauguré le 22 septembre 2012. Chargée de l’étude de la collection d’art ottoman du musée, mais aussi de l’art du livre et d’épigraphie persane, elle a bien voulu, au cours de cet entretien, nous donner quelques clés de la visite de ces nouveaux espaces, tout en insistant (...)


  • Le village troglodyte de Kandovân en Azerbaïdjan oriental

    Mireille Ferreira N° 84, novembre 2012

    Le village de Kandovân, situé à l’est du lac d’Oroumieh et à 50 kilomètres au sud de Tabriz, appartient à une région volcanique qui couvre une surface de 400 kilomètres de long sur une largeur de 65 kilomètres, s’étendant du lac d’Oroumieh à la ville de Qazvin, située à 150 kilomètres à l’est de Téhéran. On le compare souvent au village turc d’Uçhisar en Cappadoce. Dans les deux cas, les spectaculaires cônes rocheux qui les caractérisent ont été formés par l’érosion du tuf, composé de débris d’éruptions (...)


  • À propos de Rostam & Sohrâb
    Entretien avec le dramaturge et metteur en scène Farid Paya

    Mireille Ferreira N° 82, septembre 2012

    Farid Paya, dramaturge et metteur en scène franco-iranien vivant à Paris, a mis en scène sa traduction en français de Rostam & Sohrâb, poème épique du Shâhnâmeh (Livre des Rois), la grande épopée iranienne de Ferdowsi. Mêlant au texte, chant, musique et scènes de combat, Farid Paya en fait un spectacle vivant aux multiples références, empruntant, comme il le dit lui-même, autant à la miniature persane qu’à des techniques issues des théâtres d’Orient et aux arts martiaux.
    Les premières représentations (...)


  • La famille qâdjâre aujourd’hui

    Mireille Ferreira N° 79, juin 2012

    Dispersée hors d’Iran à la suite de la prise de pouvoir par Rezâ Shâh Pahlavi en 1925, l’ancienne dynastie qâdjâre a formé depuis lors plusieurs groupes plus ou moins formels, parmi lesquels deux associations officiellement reconnues, The Qâdjâr family association (QFA), basée à Londres et The International Qajar Studies Association (IQSA) basée à Santa Barbara aux Etats-Unis. Les activités de ces deux associations sont conjointes. Alors que la première est exclusivement réservée aux membres de la famille (...)


  • Le caviar de la mer Caspienne
    Entretien avec Armen Petrossian

    Mireille Ferreira N° 78, mai 2012

    La Maison Petrossian c’est d’abord, pour les Parisiens, l’élégante boutique bleue du boulevard de la Tour Maubourg, proche du Musée du quai Branly, lieu du dialogue des cultures du monde, symbole d’une grande force pour cet établissement créé en 1920 par deux pionniers du caviar, originaires du Caucase devenu hostile aux Arméniens qu’ils étaient. C’est aussi, de nos jours, 15 à 20% du caviar – et du meilleur – consommé dans le monde, présenté dans les boîtes bleues décorées du navire désormais célèbre. (...)


  • Téhéran-Sâri par le train

    Michel Ferreira, Mireille Ferreira N° 78, mai 2012

    A la fin des années 1920, Rezâ Khân Pahlavi décide de lancer la construction d’une ligne de chemin de fer entre la mer Caspienne et le golfe Persique sur une distance de 1400 km, avec la volonté affichée d’amener son pays vers la modernité. Les premiers travaux sont entrepris en 1928 pour se terminer en 1939. Ils auront coûté 140 millions de dollars, somme colossale pour l’époque, entièrement financée par une taxe sur la vente du sucre et du thé.
    Sous un beau soleil d’octobre, nous entreprenons le voyage (...)


  • Diététique traditionnelle
    La notion de chaud et de froid liée à la nature des aliments

    Mireille Ferreira, Shahla Emamjomeh N° 77, avril 2012

    Dans mon enfance, les mères iraniennes soignaient leurs enfants en suivant les prescriptions des hakim, les médecins traditionnels. Quand je venais me plaindre d’avoir une éruption de boutons ou mal à la gorge, ma mère avait coutume de me dire : « Shahla, tu as encore mangé trop de dattes, de gâteaux ou de chocolat. Vous, les enfants, mangez beaucoup trop de garmi (aliments de nature chaude). Si tu veux guérir, tu dois manger des aliments sardi (de nature froide) ». Elle me préparait alors des (...)


  • Mowlânâ Jalâl-od-Dîn Rûmî et l’ordre mevlevi des derviches tourneurs

    Mireille Ferreira N° 76, mars 2012

    Rûmî est né à Balkh dans le grand Khorâssân iranien (l’antique Bactres de l’Empire achéménide, aujourd’hui en Afghanistan) en 1207 (604 de l’Hégire), mais il dut quitter sa ville natale avec sa famille à l’âge de 14 ans. Les raisons de ce départ, variant d’un hagiographe à l’autre, sont attribuées soit à la contestation des habitants de la ville à propos du titre de Sultan des savants donné à son père, le grand érudit Bahâ-ud-Dîn-Walad, théologien et prédicateur éminent, soit à un différend entre celui-ci et le (...)


  • Yazd, ville-oasis du centre de l’Iran

    Mireille Ferreira N° 74, janvier 2012

    Créée il y a plus de 2500 ans sous l’empire achéménide, Yazd compte parmi les plus belles oasis du pays. Elle se situe au centre de l’Iran, à 700 kilomètres au sud-ouest de Téhéran. Entourée de hautes montagnes et de déserts, elle borde le sud du Dasht-e Kavir, désert de roches et de sable, à une altitude de 1240 mètres. Placée sur les anciennes routes caravanières qui reliaient les grandes villes de Perse à l’Asie Centrale, à l’Inde et à l’Irak, Yazd devint un carrefour commercial important du commerce de (...)


  • 8000 ans d’histoire du costume persan

    Mireille Ferreira N° 73, décembre 2011

    Mehrâsâ Gheibi est l’auteur d’un ouvrage édité en 2006, réédité en 2010, par Hirmand Publisher à Téhéran, intitulé An 8,000 History of Persian Costume (Hasht Hezâr Sâl Târikh-e Poushâk-e Aqvâm-e Irâni). Cet ouvrage retrace l’histoire du costume persan, depuis les premières traces archéologiques qui datent de 8000 ans, jusqu’à la fin de la période qâdjâre au début du 20e siècle.
    Ses recherches s’arrêtent à l’époque qâdjâre où s’affiche encore un costume iranien typique et traditionnel. Sous la dynastie Pahlavi, c’est (...)


  • Les rituels de ’Ashourâ à Téhéran
    vus par une Occidentale

    Mireille Ferreira N° 72, novembre 2011

    A la mort de l’Imâm Hassan, empoisonné par les Omeyyades à Damas, son frère Hossein, devenu Imâm à son tour, petit-fils préféré de Mohammad, quitte La Mecque pour prendre la tête de la rébellion contre Yazid Ibn Muâ’wiya, le calife de Bagdad, fils du premier calife Mu’âwiya. En chemin, il se fait encercler dans le désert de Karbalâ (devenue la ville actuelle de Karbalâ en Irak), ainsi que ses 72 compagnons et sa famille - qui, selon la tradition, était composée d’une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants (...)


  • Zohreh et Manoutchehr, la version persane de Vénus et Adonis, de William Shakespeare
    Entretien avec Shâhrokh Moshkin Ghalam, acteur et metteur en scène

    Mireille Ferreira N° 71, octobre 2011

    Vénus « Aphrodite », déesse des arts, de la beauté et de l’amour, s’ennuie dans les cieux et décide de descendre parmi les humains. Elle s’éprend alors de la beauté éblouissante du jeune Adonis et décide de se faire aimer de lui. Mais celui-ci ne semble intéressé que par la chasse et ses devoirs envers son roi. Vénus met alors tout en œuvre pour obtenir de lui un simple baiser, jusqu’à lui révéler son appartenance céleste. Adonis finit par accepter le baiser fatal et s’endort dans les ailes du désir. Il se (...)


  • La route touristique Shirâz – Boushehr

    Mireille Ferreira N° 70, septembre 2011

    Sur une distance d’environ 300 kilomètres, la route de Shirâz à Bandar-e Boushehr quitte le plateau iranien pour rejoindre les plaines du Golfe persique. Par un parcours parmi les plus spectaculaires d’Iran, elle traverse la chaîne montagneuse du Zagros qui longe la frontière irakienne et descend le long du Golfe persique. De nombreux touristes l’empruntent pour la beauté de ses paysages, les rencontres toujours réjouissantes avec les bergers et leurs troupeaux, la visite des sites historiques (...)


  • Les expositions du Musée d’Art Contemporain de Téhéran
    Essai de chronologie

    Alice Bombardier, Mireille Ferreira N° 69, août 2011

    Une exposition sur la miniature persane, organisée par le directeur alors en place au Musée d’art contemporain de Téhéran, Ali Rezâ Sâmi Azar, et qui eut lieu au printemps 2005 dans ce musée, a fait date à la fois en Iran et auprès de la communauté internationale. A l’époque intégralement reproduite sur le site web du Musée d’Art Contemporain de Téhéran, elle a été notamment commentée en détail par l’historien de l’art Souren Melikian dans le journal International Herald Tribune. Intitulée Chefs d’œuvre des (...)


  • L’orient des femmes au Musée du Quai Branly à Paris

    Mireille Ferreira N° 68, juillet 2011

    Du 8 février au 15 mai 2011, le Musée du quai Branly a présenté un ensemble exceptionnel de 175 costumes et accessoires traditionnels féminins du Proche-Orient, mis en scène par le créateur de mode et designer français Christian Lacroix. Hana Chidiac, responsable de l’unité patrimoniale Afrique du Nord et Proche-Orient de ce musée, est la commissaire de cette exposition, intitulée L’Orient des Femmes vu par Christian Lacroix. Comme elle l’explique elle-même, elle a voulu, « par la présentation de cet (...)


  • La bataille de Khorramshahr au cinéma

    Mireille Ferreira N° 67, juin 2011

    La bataille de Khorramshahr fut, de 1980 à 1982, pour l’Iran, décisive et emblématique sous de nombreux aspects. Les rudes combats qui avaient commencé en septembre 1980 et s’étaient soldés cinq semaines plus tard par la prise de Khorramshahr par les troupes irakiennes, puis en 1982, la libération de la ville, prélude d’une victoire sur l’ennemi, suscitèrent l’intérêt de nombreux cinéastes iraniens. Un grand nombre de documentaires filmés au plus près des combats, et rapidement diffusés par la télévision (...)


  • Le palais du Golestân,
    raconté par Soltan ‘Alî Mirza Kadjar

    Mireille Ferreira N° 66, mai 2011

    Après m’avoir reçue une première fois à Paris puis à Téhéran pour me conter l’histoire des derniers shahs qâdjârs et rappeler le rôle essentiel joué par cette dynastie sur la culture persane, Soltân ’Alî Mirzâ Kadjar, petit-fils et neveu des deux derniers rois qâdjârs a, une fois encore, accepté de m’ouvrir ses portes pour évoquer l’histoire du palais du Golestân, bâti par ses ancêtres. Joyau de la ville de Téhéran et siège du pouvoir des shâhs de Perse, de la fin du XVIIIe siècle à la fin de la dynastie des (...)


  • Alzheimer, maladie universelle
    Conférence à Téhéran de Mitrâ Khosravi

    Mireille Ferreira N° 66, mai 2011

    Madame Mitrâ Khosravi est docteur en psycho-gérontologie, docteur en science de l’éducation, conférencière, formatrice et conseillère auprès des familles et des établissements de malades d ’Alzheimer. Née à Nahâvand en Iran, elle exerce ses activités à Paris où elle a fait ses études. Créatrice en 1993 de la méthode de causalité – qui consiste à rechercher, en priorité, les causes des troubles du comportement du patient – elle anime des formations spécifiques à la maladie d’Alzheimer.
    Son ouvrage intitulé Aider (...)


  • Norouz à l’Institut des Cultures d’Islam

    Mireille Ferreira N° 64, mars 2011

    L’Institut des Cultures d’Islam, établissement culturel de la Ville de Paris créé en octobre 2006, est le lieu d’accueil, unique en son genre, des cultures que l’on dit « d’ailleurs » mais qui s’avèrent résolument « d’ICI ». Il célèbre cette année pour la première fois Norouz, le nouvel an iranien, par une série de manifestations organisées dans ses locaux du quartier de la Goutte d’Or, dans le 18e arrondissement de Paris, du 3 au 21 mars 2011.
    Le quartier de la Goutte d’Or, situé au pied de la Butte (...)


  • L’Iran à l’affiche
    Le graphisme contemporain dans l’espace public en Iran

    Alice Bombardier, Mireille Ferreira, Nioushâ Izadi N° 64, mars 2011

    position d’affiches contemporaines
    Institut des Cultures d’Islam
    19 - 23 rue Léon, Paris
    Du 3 au 21 mars 2011
    Remerciements à Ali Mafâkheri, Shamsi Tehrâni, Amélie Neuve-Eglise, Amin Moghadam, Assal Bâgheri, Marianne Dupin et Mohammad Ali Shafâhi.
    Depuis 2004, à l’occasion d’un séjour de quatre ans à Téhéran puis d’autres visites, Mireille Ferreira, correspondante en France de La Revue de Téhéran, a été séduite par la dynamique artistique qui l’environnait, imprégnant même le quotidien, par le biais du (...)


  • Massoumeh Seyhoun, artiste et mentor de l’art contemporain d’Iran

    Mireille Ferreira N° 64, mars 2011

    En cet automne 2010, La Galerie Seyhoun à Téhéran paraît bien vide, malgré la belle exposition de l’artiste-peintre Hamideh Sadeghieh qui en illumine l’espace. Puis Nâder Seyhoun arrive et il se met à parler de sa mère, Massoumeh Seyhoun, qui a quitté ce monde au printemps dernier. Cette évocation rend sa présence bienveillante, à nouveau palpable dans cet environnement qui lui était si familier.
    « Ma mère est née en 1935 à Rasht dans la province caspienne du Guilân. Elle venait de terminer ses études (...)


  • Le cylindre de Cyrus à Téhéran

    Mireille Ferreira N° 63, février 2011

    L e musée archéologique de Téhéran (Mouzeh-ye Iran-e Bâstân) présente depuis le 12 septembre 2010, pour une durée de quatre mois, le cylindre de Cyrus (manshour-e Kourosh), prêté par le British Museum de Londres.
    Le cylindre de Cyrus, petit rouleau de terre cuite d’une longueur d’environ 22 centimètres, a la particularité de présenter sur toute sa surface un texte en cunéiforme babylonien, gravé sur les ordres du roi de Perse Cyrus II le Grand, après sa conquête de l’Empire babylonien en 539 avant l’ère (...)


  • Zende, trait d’union entre
    tradition persane et art contemporain

    Mireille Ferreira N° 62, janvier 2011

    Quand Zende vous reçoit dans son atelier de Montpellier au sud de la France, il vous prévient d’emblée : « Dites bien que je ne suis pas calligraphe ». Ce qui ne laisse pas de surprendre puisque son atelier est justement rempli de nombreuses œuvres calligraphiées. Il explique alors que, pour lui, la lettre calligraphiée est, en soi, un élément de décor, qu’il représente en dehors de toute codification chère aux calligraphes persans ou arabes traditionnels. D’ailleurs, ses lettres peintes appartiennent (...)


  • Six artistes iraniens au "off" de la foire internationale d’art contemporain à Paris

    Mireille Ferreira N° 61, décembre 2010

    Ces dernières années, l’art contemporain iranien s’invite régulièrement aux grands événements artistiques et culturels français. Le public parisien se souvient des deux expositions de photographies organisées il y a tout juste un an au Musée du Quai Branly et à la Monnaie de Paris, dans le cadre de la seconde Biennale des images du monde, connue sous le nom de Photoquai, sous la direction artistique d’Anâhitâ Ghabâiân Etehâdieh, fondatrice de la Galerie Silk Road de Téhéran. A cette occasion, le bord de (...)


  • Les Robâiyât d’Omar Khayyâm révélés par l’Occident, selon Reuben Levy

    Mireille Ferreira N° 59, octobre 2010

    Reuben Levy (1891-1966), professeur de persan à l’Université de Cambridge en Angleterre, est l’auteur de deux ouvrages sur l’histoire de l’islam, A Baghdad Chronicle et The sociology of islam, considérés comme une approche originale de l’histoire du monde musulman.
    Son domaine d’étude et d’enseignement a également largement couvert le champ de la littérature persane, sujet de ses nombreuses recherches historiques, études de textes et traductions. Sa traduction en anglais du Shâhnâmeh de Ferdowsi a été (...)


  • La musique traditionnelle du Tâlesh

    Mireille Ferreira N° 58, septembre 2010

    Le Tâlesh est un département de la province du Guilân (Shâhrestan Tavâlsch, en persan), situé en bordure de la mer Caspienne entre deux fleuves, la Sefid Roud en Iran et la Kurâ en république d’Azerbaïdjan. Pour des raisons historiques, la terre du Tâlesh s’est retrouvée coupée en deux sous la dynastie qâdjâre. Dix-sept villes caucasiennes ont alors été séparées de l’Iran pour être rattachées à l’Azerbaïdjan. Cette belle région, qui s’étire du port d’Anzali à la ville d’Astâra, ville frontière avec la république


  • Chelow Kabâb et fâloudeh made in France

    Mireille Ferreira N° 57, août 2010

    L’importante opération d’urbanisme du Front de Seine à Paris, lancée à partir des années 1970 sur la rive gauche de la Seine en aval de la Tour Eiffel, a longtemps attiré une clientèle étrangère aisée venue s’y installer plus ou moins durablement, parmi laquelle on comptait de nombreux Iraniens. C’est donc logiquement que quelques épiciers et restaurateurs, venus eux-mêmes d’Iran, se sont installés dans ce secteur, à la grande satisfaction d’une clientèle restée fidèle à ses traditions culinaires et à celle d’une clientèle parisienne curieuse de saveurs nouvelles venues du Moyen-Orient.


  • L’Iran dévoilé par ses artistes, au Centre National Georges Pompidou à Paris

    Mireille Ferreira N° 57, août 2010

    A l’occasion de la sortie d’un numéro spécial du magazine Art Press intitulé L’Iran dévoilé par ses artistes, le centre Georges Pompidou et Musée National d’Art Moderne à Paris ont organisé, le 7 mai dernier (17 Ordibehesht), une soirée en présence de Catherine Millet, directrice de la rédaction de cette revue, d’artistes, d’acteurs du monde de l’art, et d’intellectuels iraniens qui ont collaboré à la rédaction de ce numéro consacré exclusivement à l’art contemporain iranien.


  • Debout sur la terre,
    Entretien avec Nahal Tajadod

    Mireille Ferreira N° 57, août 2010

    Nahal Tajadod, née à Téhéran, vit en France depuis 1977. Cette double culture, enrichie d’une troisième, acquise au cours de ses études couronnées par un doctorat de chinois ancien, fait de son œuvre littéraire, écrite en Français, un pont d’une grande force jeté entre Orient et Occident. Une rencontre à son domicile parisien m’a permis de comprendre que sa plume se nourrit du grand attachement qu’elle éprouve pour son pays d’origine, l’Iran.


  • Une année de la vie d’un chef de clan Qashqâ’i

    Mireille Ferreira N° 54, mai 2010

    Loïs Beck, anthropologue américaine, a suivi pendant quatre saisons, entre l’automne 1970 et l’été 1971, Borzu Qermezi (Ghermezi), chef d’un clan de pasteurs nomades, les Qermezi (« ceux qui sont rouges » en persan), appartenant à la confédération des Qashqâ’i, le plus important groupe ethnique d’Iran, vivant dans la région du Fârs au sud-est du pays. La démarche de l’anthropologue s’inscrivait dans les recherches qu’elle effectuait à cette époque dans le cadre de sa thèse de doctorat, qui avait pour thème général l’organisation des pasteurs nomades d’Iran.


  • Entretien avec Jean-Claude Carrière

    La Conférence des oiseaux (Mantiq at-Tayr)

    Elodie Bernard, Mireille Ferreira N° 53, avril 2010

    Scénariste, dramaturge et écrivain français, Jean-Claude Carrière a tiré de La Conférence des Oiseaux, conte soufi de Farid ad-Din ’Attâr, une œuvre théâtrale dont la mise en scène de Peter Brook, homme de théâtre britannique installé en France depuis de nombreuses années, connut un très grand succès lors du festival d’Avignon de 1979. Cette œuvre reste, dans la mémoire de ceux qui ont eu la chance de la voir, un grand moment de théâtre.


  • Le kurde, langue du peuple des montagnes

    Mireille Ferreira N° 52, mars 2010

    L’origine des Kurdes est aussi ancienne, voire davantage, que celle des autres populations du Proche et du Moyen-Orient. Leur nombre avoisinerait les 30 millions, en absence, toutefois, de données officielles (certains observateurs parlent de 40 millions). Connaître leur culture, qui est donc loin d’être marginale, présente un intérêt certain sur le plan des sciences humaines. La langue étant un outil fondamental de la culture d’un peuple, il semble opportun d’aborder cette recherche par cet élément (...)


  • Jean-Paul Roux, spécialiste de la Turquie et des arts de l’islam

    Mireille Ferreira N° 51, février 2010

    Ce cahier spécial sur l’histoire et l’architecture seldjoukide nous donne l’occasion de rendre hommage à l’historien français Jean-Paul Roux, spécialiste de l’histoire turco-mongole, qui a quitté ce monde le 29 juin 2009, à l’âge de 84 ans. Au-delà de l’immensité de ses connaissances historiques, l’aspect le plus attachant de cette personnalité nous semble être le respect que ce chrétien a toujours manifesté pour la culture de l’autre, soulignant, en particulier, « le rayonnement de la foi et de la mystique (...)


  • La sismologie iranienne vue par deux experts français
    Entretien avec Jean-Paul Montagner et Denis Hatzfeld

    Mireille Ferreira N° 50, janvier 2010

    Jean-Paul Montagner est professeur à l’Université Paris 7 et chercheur en géophysique, spécialisé dans la sismologie. Il a dirigé pendant sept ans le Département de sismologie de l’IPG de Paris (Institut de Physique du Globe) puis a assuré, au Ministère de la Recherche, des responsabilités en sciences de la terre, de l’univers et de l’environnement. Depuis trois ans, il exerce à nouveau ses activités de professeur à l’université et continue ses travaux de recherches principalement à l’Institut de Physique (...)


  • Les Khazars, peuple de la steppe

    Mireille Ferreira N° 49, décembre 2009

    En langue persane, la mer Caspienne est nommée mer de Khazar (daryâ-ye khazar – دریای خزر). Sa désignation dans les langues turque et turkmène (Hazar Denizi) a la même signification. Qui sont ces Khazars, peuple depuis longtemps disparu, qui a tant marqué cette région d’Asie au point de laisser son nom à cette mer fermée, considérée comme le plus grand lac du monde (avec une superficie de 370 000 km²) et qui partage ses eaux entre la Russie, le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Iran et l’Azerbaïdjan ?
    Les (...)


  • Valladolid ou l’âge d’or de l’Espagne

    Mireille Ferreira N° 48, novembre 2009

    Quelques jours de visite estivale de la ville castillane de Valladolid, située à deux heures de route au nord-ouest de Madrid, nous ont offert un raccourci saisissant de l’histoire de l’Espagne des XVe et XVIe siècles.
    Une ville chargée d’histoire
    C’est dans cette ville que les rois catholiques, Isabel de Castille et Ferdinand d’Aragon, se marièrent en 1469. Par l’union de ces deux grandes régions, naquit la puissance espagnole et c’est ainsi que Valladolid devint la première capitale de l’Espagne, (...)


  • Les associations culturelles au Baloutchistân iranien

    Mireille Ferreira N° 47, octobre 2009

    Le Baloutchistân, région du Moyen-Orient partagée entre Pakistan, Iran et Afghanistan, a développé une culture qui se différencie nettement de celles des autres parties de l’Iran. En témoigne l’historien français René Grousset qui situait le Baloutchistân entre « l’Asie occidentale classique et le vaste monde hindou », évoquant ainsi sa « double affinité » culturelle.
    Dans le but de faire connaître cette riche culture à son public iranophone et francophone, l’IFRI (Institut français de recherche en Iran) (...)


  • Rencontre parisienne avec un jeune homme de Zâhedân

    Mireille Ferreira N° 47, octobre 2009

    Kambiz Gohari, jeune homme de 35 ans, curieux, intelligent et cultivé, a suivi des études d’architecture à Téhéran puis a été nommé professeur d’architecture et d’histoire de l’art à Zahedan, tout en travaillant dans sa propre agence d’architecture. Depuis novembre 2007, Kambiz prépare une thèse de doctorat d’architecture à Paris, tout en collaborant à l’une des plus grandes agences d’architecture française, Architecture Studio.
    Présentés l’un à l’autre par une de ses collègues architecte, nous avions convenu (...)


  • Joseph-Arthur de Gobineau ou l’amour de la Perse

    Mireille Ferreira N° 46, septembre 2009

    En décembre 1854, Joseph-Arthur de Gobineau (1816-1882), alors premier secrétaire à la légation de Francfort, est nommé secrétaire d’une mission extraordinaire en Perse, conduite par le ministre Prosper Bourée et ordonnée par l’empereur Napoléon III. Le 4 février 1855, Gobineau embarque avec femme et enfant à Marseille. Cette première aventure orientale, qu’il relatera dans son ouvrage Trois ans en Asie, qui paraîtra en 1859, soit un an après son retour, vient de commencer.
    Il est difficile de voir en ce (...)


  • L’observatoire d’Ulûgh Beg à Samarkand

    Mireille Ferreira N° 45, août 2009

    Parmi les collines proches des ruines de l’antique cité d’Afrâsiab, se dressent les vestiges d’un étonnant observatoire astronomique du XVe siècle. Œuvre du roi-astronome de génie, Ulûgh Beg (1394-1449), petit-fils de Timour Lang (Tamerlan), son emplacement fut découvert en 1908 par l’archéologue russe Vladimir Viatkine.
    Ce que l’on peut encore en voir aujourd’hui est la partie souterraine d’un quadrant fixe géant, le plus grand quadrant de 90° jamais vu - son rayon était à l’origine de 40 mètres - mais (...)


  • Mohammad Heydari-Malâyeri ; héritier des astronomes persans

    Entretien réalisé par

    Mireille Ferreira N° 45, août 2009

    Mohammad Heydari-Malâyeri, né à Malâyer dans les montagnes du Zagros en 1947, est astronome à l’Observatoire de Paris depuis 1980. C’est le spécialiste mondial de certaines « nébulosités bizarres », les étoiles massives, de jeunes mastodontes vieux de seulement quelques millions d’années, gros de 20 à 100 masses solaires. Son terrain de jeu favori est les galaxies les plus proches de la nôtre, les Nuages de Magellan, qu’il observe depuis des années du bout de ses télescopes géants. Cette éminente (...)


  • Festival de la tulipe sur les pentes de l’Alborz

    Mireille Ferreira N° 44, juillet 2009

    Depuis onze ans, le festival de la tulipe, organisé par des horticulteurs locaux et la municipalité de Téhéran, a lieu chaque printemps pendant une semaine à Garmâb. Cette année, sa onzième édition a débuté le 15 Ordibehesht (5 mai).
    Chaque foyer de ce village montagnard de l’Alborz, situé à 50 km de Karaj, sur la route de Tchâlus, se consacre à cette culture. Dès la fin du mois d’avril, les producteurs locaux s’installent au bord de la route pour vendre leur production, cultivée dans leurs jardins, le long (...)


  • Voyage en Arménie

    Mireille Ferreira N° 44, juillet 2009

    L’Arménie, voisin septentrional de l’Iran, est une magnifique destination touristique. Ce haut plateau verdoyant recouvert de collines, de volcans et de hautes montagnes offre de belles occasions de randonnées. Avec sa multitude d’églises champêtres et de basiliques, le pays est quasiment un musée à ciel ouvert. Sa capitale, Yerevan, contemporaine de Rome, Carthage et Samarkand, a été reconstruite à l’ère soviétique selon un plan d’urbanisme rigoureux. C’est une ville belle et paisible où l’on peut flâner (...)


  • D’Ispahan à Saint-Malo
    Alain Bailhache, peintre de la mer et illustrateur de livres pour enfants

    Mireille Ferreira N° 43, juin 2009

    C’est par son album d’aquarelles Ispahan, sous les voiles du désir, que nous avons découvert les œuvres d’Alain Bailhache. Ce véritable "guide artistique" mettait en évidence la beauté de la ville d’Ispahan et de son bazar et éclairait d’un jour nouveau les caravansérails et les passages marchands que nous avions visités maintes fois. Nous avons voulu connaître l’auteur de ces beaux dessins orientalistes dont la finesse et la justesse du trait à l’encre s’associaient si bien à la légèreté des tons de (...)


  • A la recherche de la peinture de café (Naghâshi ghahveh-khâneh)

    Mireille Ferreira, Shahla Emamjomeh N° 42, mai 2009

    Monsieur Javâd Aghili a réuni, dès sa jeunesse et tout au long de sa vie, une importante collection de tableaux de style salle de café (Naghâshi ghahveh-khâneh). Il possède environ 300 toiles, dont une partie est exposée dans sa galerie de Téhéran. Lui-même peintre de talent, il nous a montré, lors de notre visite, quelques-uns des nombreux portraits qu’il a exécutés dans ce même style ghahveh-khâneh.
    Il possède en outre quatre peintures de café sur toile vernie après peinture, appelées pardeh, ou (...)


  • L’aide humanitaire en Afghanistan

    Mireille Ferreira N° 39, février 2009

    Depuis l’invasion soviétique de l’Afghanistan en 1979, les ONG (organisations non gouvernementales) sont fort nombreuses sur ce territoire. Elles jouent un rôle primordial dans l’assistance à la population, en zone rurale comme dans les villes, à travers tout le pays. Jusqu’en 2001, beaucoup sont intervenues auprès des Afghans réfugiés au Pakistan et en Iran. Cette présence s’explique par le fait que ce pays a connu, et connaît encore, des événements aux conséquences dramatiques pour sa population : (...)


  • Deux médecins français en Afghanistan

    Mireille Ferreira N° 39, février 2009

    Afghanistan exerce depuis toujours une grande attraction auprès des visiteurs occidentaux. Dans les années 1970, ces voyageurs, qui avaient sans doute dans leur sac quelques beaux textes sur le sujet, comme Les Cavaliers de Joseph Kessel qui ont forgé l’image d’un Afghanistan mythique et pittoresque, sont venus visiter ce pays. Ceux qui le pouvaient sont revenus aider ce peuple qui les avait si bien accueillis.
    Odile et Philippe Oberlin font partie de ces passionnés de l’Afghanistan. Quand ils (...)


  • Bibliothèque Malek, un joyau au cœur de Téhéran

    Mireille Ferreira N° 38, janvier 2009

    L’élégant bâtiment de la bibliothèque Malek est niché derrière la belle porte Melli, au cœur du centre historique de Téhéran. Situé dans l’ancienne avenue Barg-e Melli, et parfaitement intégré à son environnement parmi les bâtiments récemment rénovés du ministère des affaires étrangères, c’est un bel exemple d’architecture iranienne traditionnelle d’époque qâdjâre.L’histoire exceptionnelle de cette bibliothèque, créée par Hossein Aghâ Malek, nous a été contée par sa fille Ezzat Malek Soudâvar et son petit-fils (...)


  • Reflets d’or d’orient en occident
    La céramique lustrée, du IXe au XVe siècle

    Mireille Ferreira N° 37, décembre 2008

    Le musée de Cluny, musée national du Moyen-Âge installé à Paris, a présenté d’avril à septembre 2008 une exposition réunissant un ensemble exceptionnel de quatre-vingts pièces de céramique à lustre métallique, plats, vases, carreaux et plaques de revêtement architectural, créées dans les pays orientaux puis en Occident, à l’époque médiévale.
    Cette exposition proposait de montrer l’évolution de cette technique et de cette production artistique tout à fait spécifiques, à travers les époques et les régions. Cette (...)


  • Le tourisme hôtelier en Iran, acteur du renouveau de l’architecture de terre

    Mireille Ferreira N° 35, octobre 2008

    La sauvegarde du patrimoine architectural traditionnel est, dans de nombreux pays, un des rôles dévolus au secteur de l’hôtellerie. L’Iran n’échappe pas à cette règle, pour le plus grand plaisir des visiteurs en quête de sites remarquables. Nous assistons, depuis quelques années, à la réhabilitation, un peu partout dans le pays, d’édifices de terre jusque là laissés à l’abandon et qui reprennent vie pour faire face aux besoins de l’industrie touristique.
    De nombreuses initiatives en faveur de la sauvegarde (...)


  • Les bronzes du Lorestân au musée Cernuschi* à Paris

    Mireille Ferreira N° 35, octobre 2008

    Le Lorestân, région montagneuse de l’Iran occidental, qui domine les confins de la plaine mésopotamienne, a livré au cours du siècle dernier des milliers de bronzes antiques, dont les plus anciens datent du troisième millénaire avant J.-C.
    Puisant dans les collections publiques et privées d’Europe, le musée Cernuschi, Musée des Arts d’Asie de la Ville de Paris, a présenté, de mars à juin 2008, un ensemble sans précédent de deux cent trente pièces, dont une dizaine de céramiques. Cette exposition, (...)


  • Les fouilles de Shadiakh dans le Khorâsân - 2001/2005

    Mireille Ferreira N° 34, september 2008

    Présentées au printemps 2008 à l’auditorium du musée du Louvre à Paris par le Docteur Rajabali Labbâf Khâniki, archéologue, rattaché à l’Université de Mashhad, ancien adjoint scientifique de l’Organisation du Patrimoine national.
    Rajabali Labbâf Khâniki a tout particulièrement étudié et fouillé les vestiges archéologiques du Khorâsân : sondages et fouilles archéologiques de onze sites historiques, la dernière campagne ayant consisté en six saisons de fouilles à Shadiakh. Il a publié huit ouvrages, (...)


  • Louise Firouz, une Dame qui aimait les chevaux

    Mireille Ferreira N° 33, août 2008

    Louise Laylin Firouz, qui s’est éteinte le 25 mai dernier à Gonbâd-e Kâvus, dans sa 75e année, après un demi-siècle passé en Iran, naquit et grandit parmi les chevaux de l’Etat de Virginie aux USA. Au cours d’un voyage en Iran dans les années 1950, alors qu’elle poursuivait ses études à Beyrouth, elle fit la connaissance de Narcy Firouz, un prince de la dynastie qâdjâre qui lui avait fait découvrir et aimer son pays. Elle l’épousa et le couple s’installa à Shiraz en 1957. Diplômée de paléontologie et (...)


  • Le musée du patrimoine rural du Guilân

    Mireille Ferreira N° 32, juillet 2008

    Après avoir constaté les dommages irréparables occasionnés sur le patrimoine architectural par le séisme de juin 1991 à Manjil-Rudbâr, dans la province caspienne du Guilân, le Professeur Mahmoud Tâleghâni, sociologue, s’est mis en tête qu’il fallait sauver ces témoins d’un savoir-faire exceptionnel avant leur complète disparition. En un peu moins de deux siècles en effet, trois séismes ainsi que des chutes de neige très importantes ont sévi dans cette région, détruisant une partie considérable de l’habitat (...)


  • Le groupe Nour, voix et lumière

    Mireille Ferreira N° 31, juin 2008

    Christophe Rezaï est le fondateur de l’ensemble musical Nour, composé de neuf chanteurs et musiciens iraniens et français. Né à Toulouse de père iranien et de mère française, il vit à Téhéran depuis 1994. Il a débuté ses études musicales à Téhéran où il a commencé le piano et les a poursuivies en France. Cette double filiation culturelle lui a depuis longtemps donné envie de croiser les musiques européenne et persane et entre autres la musique médiévale et la musique traditionnelle persane. Musicien vivant en (...)


  • Conférence du 21 janvier 2008 à l’IFRI (Institut français de recherche en Iran) - Téhéran

    Filmer pour comprendre la guerre

    Par Agnès Devictor, maître de conférences à l’Université d’Avignon (Laboratoire Culture et communication)

    Mireille Ferreira N° 30, mai 2008

    Madame Agnès Devictor est professeur à l’université d’Avignon et chercheur associé à l’IFRI. Docteur en sciences politiques, elle a réalisé sa thèse sur la politique culturelle de la République islamique d’Iran. Elle consacre sa recherche, depuis quelque temps, au cinéma iranien, dont elle est l’une des meilleures spécialistes occidentales. Auteure de nombreuses publications sur le cinéma et la politique culturelle en République Islamique d’Iran, elle a participé aux ouvrages Au Sud du Cinéma, L’art (...)


  • Le sultanat d’Oman

    Mireille Ferreira N° 29, avril 2008

    Entre Achoura et Norouz, lorsque Téhéran est encore sous le froid et la neige, une escapade de quelques jours au Sultanat d’Oman offre un plaisir à ne pas bouder. En survolant le Golfe Persique, le thermomètre passe de - 0° à + 25°. Situé à la pointe sud-est de la Péninsule arabique, Oman, avec ses 1700 km de côtes, les fjords de sa Péninsule du Musandam qui verrouille le Détroit d’Ormuz, les dunes de sables de Wahibah, les wadis plantés de palmiers dattiers, ou encore Mascate, belle capitale qui allie (...)


  • ’Ali Gholi Bayâni, témoin de son temps

    Mireille Ferreira N° 28, mars 2008

    Monsieur ’Ali Gholi Bayâni, ingénieur, haut responsable administratif et technique, philosophe, homme de conviction fut, à tous ces titres, acteur et témoin de l’histoire de l’Iran du XXe siècle. Sa longue vie - il est aujourd’hui âgé de 95 ans - et ses activités multiples, lui ont permis de traverser ce siècle en vivant de près les événements historiques de son époque. Proche du Premier ministre Mohammad Mossadegh, il a participé à la mise en place de sa politique sociale. Il y a quelques années, les (...)


  • Histoire et culture qâdjares vues par le Prince Soltân ’Ali Qâdjâr

    Mireille Ferreira N° 27, février 2008

    Ma première rencontre avec le Prince Soltân ’Alî Qâdjâr eut lieu dans sa maison de Neuilly-sur-Seine. Il m’avait alors raconté l’histoire des derniers rois Qâdjârs, telle qu’il l’avait vécue ou qu’il la tenait des membres de sa famille.
    En découvrant ce lieu où le dernier d’entre eux, Ahmad Shâh, avait vécu ses dernières années, j’ai eu l’impression de faire un saut en arrière dans l’histoire de la Perse. Des photographies en noir et blanc de la famille royale qâdjâre et de nombreux tableaux ornaient les murs, (...)


  • Les théâtres populaires de la rue Lâlehzâr à Téhéran

    Mireille Ferreira N° 26, janvier 2008

    Avant la Révolution islamique, la rue Lâlehzâr était le centre de la vie noctambule de Téhéran, on y trouvait théâtres, cabarets, cinémas. La mairie de Téhéran y était installée dans un très beau bâtiment de briques. On peut encore en voir une réplique, ainsi que celles de quelques théâtres, cabarets et restaurants, aux studios de cinéma de Karaj, dans la banlieue de Téhéran.
    La seule salle de spectacle encore ouverte de nos jours dans cette rue est celle du Théâtre Pârs. Ce théâtre a été ouvert à la (...)


  • Les nouvelles identités des banlieues de Téhéran

    Conférence de Monsieur Bernard Hourcade
    du 26 septembre 2007, Téhéran, IFRI

    Mireille Ferreira N° 24, novembre 2007

    Bernard Hourcade est un géographe spécialiste de l’Iran né en 1946. Docteur en géographie de l’Université de Paris-Sorbonne (1974), il a enseigné la géographie humaine à l’université de Pau, puis dirigé l’Institut Français de Recherche en Iran de 1978 à 1993. Il est directeur de recherche au CNRS depuis 1990 et a dirigé de 1993 à 2004 l’équipe de recherche "Monde iranien", à Paris.
    Spécialiste de géographie et d’anthropologie urbaine, il a consacré l’essentiel de sa vie scientifique à l’Iran, en particulier à (...)


  • Napoléon et l’Iran

    Mireille Ferreira N° 19, juin 2007

    Toute la vie politique de Napoléon peut se résumer dans sa lutte acharnée contre l’Angleterre. A son avènement au pouvoir, il était imprégné des idées révolutionnaires. Il était l’homme de la révolution. Les puissances européennes, ennemies des idées nouvelles, visaient particulièrement, sous l’instigation de l’Angleterre, ce chef qui avait les pouvoirs militaires et l’appui de la nation et qui représentait la France de 1789. C’est ainsi que tous les grands desseins de conquêtes illimitées de Bonaparte se (...)


  • Le sofreh des prières du roi des fées

    Mireille Ferreira N° 14, janvier 2007

    Chaque année, au cours du mois de Rajab du calendrier lunaire arabe - le mois où tous les vœux se réalisent - les femmes originaires de la ville de Shushtar dans le Khuzestan, région située à la frontière de l’Irak sur le golfe Persique, se réunissent pour un rituel bien particulier. Il s’agit du Sofreh namâz-e shâh-e parioun, littéralement : Nappe de la prière du roi des fées, curieux mélange de religion chiite et de superstitions empruntant aux traditions du zoroastrisme et de son ancêtre le mithraïsme. (...)