N° 5, avril 2006


  • La civilisation iranienne en vedette au Louvre

    Reportage du musée du Louvre
    ATLAS, Vol. 1, No. 1, juillet 2005

    Narges Vosoughi N° 5, avril 2006

    Le musée du Louvre, un des plus grands musées au monde, comprend également un véritable centre de recherches. Avant la Révolution française, ses bâtiments servaient de château aux rois de France et des œuvres de grande valeur y étaient conservées. En 1789, après la Révolution française, le Louvre devint musée national et une grande partie de ses bâtiments furent consacrés aux arts islamiques. Les différentes pièces provenant de pays orientaux furent rassemblées par le Ministère de la culture et des arts.
    A (...)


  • Art brut et la création hors normes des malades mentaux

    Maryam Jalâli Farâhâni N° 5, avril 2006

    Nous avons tous eu l’occasion, durant notre enfance, d’inventer des motifs et des représentations, en expérimentant de la sorte (inconsciemment) l’espace imparti et les objets spatiaux arbitrairement disposés à l’intérieur de cet espace. C’est ainsi que l’on commence à découvrir un mode de relation au monde qui dépasse l’approche pratique. Chez la plupart des individus, ce type d’activité créatrice disparaît une fois atteint l’âge adulte mais certaines personnes se métamorphosent en véritables créateurs (...)


  • L’Ashoura dans l’imaginaire des artistes

    Massoud Ghârdâshpour N° 5, avril 2006

    Aux derniers jours du mois de moharram, l’Académie de l’art a consacré ses galeries à l’Achoura. D’une richesse extraordinaire, on pourrait suivre dans cette exposition l’histoire de l’évolution de l’art de l’Achoura en Iran. L’exposition commence par les dessins de Ghahveh Khaneh, parmi lesquels on trouve des tableaux du peintre qadjar Ali-Réza Ghoullar Aghassi et Abbas Bolouki-Far, grand maître en la matière. Dans les galeries suivantes, on trouve des sculptures, des gravures sur planches de cuivre, (...)


  • Man-e honar
    Musée de l’art moderne Iranien

    Massoud Ghârdâshpour N° 5, avril 2006

    "Mân-é honar". Depuis plus d’une année, sur les panneaux publicitaires, partout dans la ville, dans le métro et dans les journaux, on peut voir ce titre, avec, en sous-titre, "Iranian museum of modern art". Le titre anglais évoque l’idée d’un musée de l’art moderne, sans apporter de précisions sur le sens du mot "mân". Certains panneaux apportent cependant des explications supplémentaires, auxquels s’ajoutent les commentaires avisés des camarades. Au final, on parvient à se faire une idée assez précise (...)


  • Le baroque et le style indien

    Zohreh Keyhânmanech N° 5, avril 2006

    M. Mohammad Behnam Far, dans un article sur "La comparaison du style baroque et du style indien" et M. Zipoli Riccardo, dans une conférence à Téhéran en 1362, avaient relevé que certains chercheurs, ainsi que la plupart des orientalistes occidentaux, avaient confondu le style indien de la littérature persane avec le baroque. Cette assimilation démontrait le manque d’attention apportée à l’analyse minutieuse des différences liées à leurs essences. En effet, bien que ces deux styles soient apparus en même (...)


  • Les deux horizons de l’absurde
    Akhavân versus Camus

    La tragédie de l’homme qui s’épuise à vivre sans appel : la révolte

    Rouhollah Hosseini N° 5, avril 2006

    En Iran, on assimile souvent l’œuvre et la vision du monde d’Albert Camus au "mythe de Sisyphe". Personnage dont on sait qu’il fait sans cesse rouler une roche jusqu’au sommet d’une montagne, tout en sachant que celle-ci déboulera fatalement et indéfiniment la pente pour rejoindre son point de départ. L’absurdité est ainsi symboliquement illustrée. D’une certaine manière, "L’épigraphe"*, le poème-type du poète persan contemporain, Akhavân Sales, reprend le même thème, celui de l’absurde qui, nous dit-on, (...)


  • Enfin de l’humour et de la comédie sur nos scènes et nos écrans !

    Entrevue avec un écrivain, scénariste, metteur en scène et acteur : Farhad Aïche.

    Homa Farivar N° 5, avril 2006

    L’automne dernier, le Théâtre de la Ville, a donné un spectacle intitulé "Panjareh ha", “Les fenêtres”. Cette pièce était écrite, mise en scène par Farhad Aïche qui y interprétait un second rôle.
    Récemment est sorti sur les écrans " Max ", comédie mise en scène par Saman Moghaddam dans laquelle il joue le rôle principal.
    Dans ces deux œuvres et particulièrement dans les "Les fenêtres", F. Aïche décrit différents aspects de la société iranienne avec humour et subtilité. On y rit beaucoup, ce qui est rare dans (...)


  • Râbe’eh Bent- Ka’ab Ghozdari

    Mohammad-Javad Mohammadi N° 5, avril 2006

    Rabée Bente-kaab Ghozdari est la plus ancienne des poétesses connues de langue persane. Contemporaine de Rudaki, elle naquit probablement dans la première moitié du IVe siècle de l’hégire. Issue d’une lignée princière, elle bénéficia, dès son plus jeune âge, d’une éducation éclectique et raffinée. Hédayat la considère dans Majma-Al-Fosaha, séduisante et dotée d’une véritable finesse d’esprit. Sa poésie reflète en particulier l’expression sincère de la passion amoureuse. Mais selon Jâmi, qui la situe dans (...)


  • Kelâr dasht : le paradis iranien

    Maryam Devolder N° 5, avril 2006

    Au nord de Takhte Soleimân, dans la région montagneuse d’Alborz, la grande vallée sédimentaire de Kelâr dasht qui date du tertiaire, descend lentement de ses 1250 mètres d’altitude.
    Une fois Karadj et Tchâlûs dépassées, on atteint la vallée de Kelâr près de Sard Abrûd. Cette terre très riche et fertile, au coeur d’une région forestière aux grands ravins, sur le versant nord de Takht Soleimân, offre un paysage typiquement montagnard.
    La région de Kelâr dasht avec ses 39 villages, se trouve dans une petite (...)


  • Ces dômes qui attirent les touristes

    Mohammad Motlagh
    Traduit par

    Maryam Devolder N° 5, avril 2006

    Les sites religieux en Iran mêlent religion, philosophie, art et vie et sont prioritaires dans les critères de choix des touristes étrangers. Vus sous cet angle, les problèmes du tourisme et de son développement peuvent être facilement résolus. Les raisons en sont multiples.
    Premièrement, tous les pays investissent dans l’industrie du tourisme en fonction de leurs potentialités et en tirent un profit considérable. La Turquie, par exemple, avant d’exploiter ses richesses architecturales, a utilisé ses (...)


  • Norouz

    Negar Sâlehiniâ N° 5, avril 2006

    Norouz est sans doute la fête religieuse et nationale la plus importante et peut-être la plus ancienne de l’Iran. Bien qu’elle ne soit pas citée dans l’Avesta, livre sacré des Zoroastriens, cette fête a été mentionnée comme fête religieuse dans plusieurs textes datant de la Perse d’avant l’Islam.
    Nog routch, forme originelle de Norouz, appartient à l’ancienne langue Pahlavi de l’Iran, langue officielle de l’époque des Sassanides. La première syllabe a été transformée, dans le persan d’aujourd’hui, en "now" (...)


  • Haft sin

    Jacqueline Mirsâdeghi N° 5, avril 2006

    Deux semaines avant la fin de l’année, on fait germer des grains de blé dans une assiette et le 13ème jour après le Nouvel An, le blé sera jeté dans un courant d’eau. Cette pratique symbolise le fait de se débarrasser de tout ce qui est négatif ou mauvais pour assurer un départ pur dans la nouvelle année. Une autre tradition est celle du " Haft Sin " ou la table des " 7 éléments " qui commencent tous par la lettre " S. " Elle est dressée quelques jours auparavant et fait l’objet de beaucoup d’attention. (...)


  • Parvin Etessâmi, le bourgeon qui n’a pas pu éclore

    Rouhollah Hosseini N° 5, avril 2006

    L’heure de tenir sa parole est venue, dis tout et ne t’effraie guère
    N’hésite pas à dégainer ton sabre le jour de la guerre
    Parmi les classiques de la poésie persane se trouvent un grand nombre d’hommes, qui, depuis longtemps, contribue à illustrer notre littérature. Cependant, les femmes sont absentes en la matière. A part Rabée Bente-Kaab, qui est peu connue du grand public, nous n’avions pas vu d’autres figures marquantes, jusqu’à l’apparition du grand génie de la poésie persane, Parvin Etessâmi. (...)


  • L’histoire de mes lunettes

    Rassoul Parvizi
    Traduit par

    Mahmoud Goudarzi N° 5, avril 2006

    Cet événement est si vivant dans mon esprit qu’il brille comme le soleil à travers les ténèbres de ma mémoire. Il me semble qu’il s’est produit il y a deux heures, tellement il est frais dans ma tête. Jusqu’en huitième, je croyais que les lunettes, comme la canne et la cravate, faisaient partie de ces choses dont se parent les étrangers, et que les gens raffinés portent pour paraître beaux. Mon cher tonton Mirza Gholamreza - qui se pomponnait, portait des pantalons étriqués, commandait ses cravates à (...)


  • Ispahan et ses monuments à travers les siècles

    Au Journal de Téhéran

    N° 5, avril 2006

    15 Mars 1936,
    24 Esfand 1314
    Nous avons le plaisir d’offrir aujourd’hui à nos lecteurs la magistrale évocation d’Ispahan que fit Madame Godard devant un nombreux public à l’Alliance Française. Ce sera, nous en sommes persuadés, une grande joie pour ceux d’entre eux qui n’ont pas eu le privilège de l’entendre, et, pour les autres, un agréable souvenir de l’heure pendant laquelle ils furent dimanche dernier sous le charme de sa parole.
    Ispahan appartient au nombre des villes, Versailles en France, (...)


  • L’enfant, la pauvreté, le travail

    Zahra Vossoughi N° 5, avril 2006

    On utilise encore le terme de "Bouches inutiles" au lieu de celui d’"enfants" dans certaines cultures populaires. Dans ces dernières, c’est-à-dire, celles où la pauvreté entraîne la destabilisation de l’unité familiale, il importe que cette bouche inutile devienne le plutôt possible un membre actif. Pour ce qui concerne les enfants des rues, on peut dire que l’affaiblissement du rôle protecteur du noyau familial constitue la principale cause de leur triste destin. Plus de quatre vingt dix pourcent de (...)


  • Vivre dans un meilleur monde, un monde différent

    Kamran Gharagozli N° 5, avril 2006

    Je souhaite un monde pour vivre mieux ; un monde avec un ciel vaste où tout oiseau pourra s’envoler à son gré. Dans ce monde, il saura qu’il faut respecter les domaines et les autres.
    Mais comment est-ce qu’on peut vraiment respecter l’un l’autre ? Par nos silences, par notre effort à dialoguer avec les autres, par notre patience et notre écoute de leurs dires. Ces valeurs peuvent bien nous garantir l’espoir d’un meilleur monde. Celui-ci sera réalisable à condition qu’on puisse changer d’idées et (...)