85.N° 85, décembre 2012

  • CAHIER DU MOIS

    La province de l’Azerbaïdjan oriental :
    citadelle et carrefour multiculturel historique de l’Iran (II)

    - Présentation de quelques attractions touristiques et historiques
    de la province de l’Azerbaïdjan oriental
    - Présentation de quelques personnalités de l’Azerbaïdjan oriental
    - Pour satisfaire à une tentation de raconter
    Récit d’un voyage à Tabriz
    - Les campagnes militaires de Shâh ’Abbâs Ier pour la libération de l’Azerbaïdjan
    - Pour les victimes du tremblement de terre en Azerbaïdjan iranien

    CULTURE

    Repères
    - Commentaire du verset de la Lumière (ayat al-nûr)
    de ’Allâmeh Seyyed Mohammad-Hossein Hosseini Tehrâni (III)

    Littérature
    - Le Haft Peykar de Nezâmi à la lumière d’une lecture psychanalytique

    LECTURE

    Récit
    - L’heure de la rédaction
    - Le printemps


  • Présentation de quelques attractions touristiques et historiques
    de la province de l’Azerbaïdjan oriental

    Arefeh Hedjazi 85.N° 85, décembre 2012

    La province de l’Azerbaïdjan oriental, située au nord-ouest de l’Iran, entre les deux « oreilles de chat » qui marquent le nord-ouest iranien, est une région notable à bien des égards. Témoin depuis l’Antiquité et même avant, de la civilisation humaine, cette région, qui a vécu de grandes heures de gloire – comme la Révolution constitutionnelle, qui y démarra -, ainsi que de terribles heures de terreur – les immenses et innommables massacres commis par les Mongols notamment, où des villes entières furent (...)


  • Présentation de quelques personnalités
    de l’Azerbaïdjan oriental

    Najmâ Tabâtabâee 85.N° 85, décembre 2012

    Avec sa riche culture, son histoire politique et ses racines religieuses, l’Azerbaïdjan oriental a été le lieu de naissance et de formation de figures marquantes. Tabriz, la plus grande et la plus peuplée des villes de cette province, a toujours été témoin de la naissance d’importantes personnalités. Nous avons choisi de présenter les plus éminentes d’entre elles dans les domaines littéraire, artistique, religieux et culturel.
    Le roi des odes : Shahriyâr
    Mohammad Hossein Behjat Tabrizi, poète (...)


  • Pour satisfaire à une tentation de raconter
    Récit d’un voyage à Tabriz

    Sepehr Yahyavi 85.N° 85, décembre 2012

    Dans les hauts-fourneaux du cœur humain, les tentations ressemblent à des charbons de braise ; un seul souffle extérieur suffira à les réchauffer. C’est ainsi que j’ai eu du mal à me délivrer de la tentation de relater un petit voyage brusquement décidé, que j’ai fait l’an dernier à Tabriz. Nous sommes presque tous à la recherche d’une occasion pour nous débarrasser de nos souvenirs du passé, étant donné que la voie de l’avenir passe par le lac de nos vieux vécus.
    Oui, je cherchais depuis longtemps un (...)


  • Les campagnes militaires de
    Shâh ’Abbâs Ier pour la libération de l’Azerbaïdjan

    Manouchehr Moshtagh Khorasani 85.N° 85, décembre 2012

    Les succès militaires de Shâh ’Abbâs Ier (1587-1629) contre l’Empire Ottoman sont en grande partie attribués à la machine militaire safavide après une réforme radicale. Le Shâh supervisa lui-même de près les affaires militaires du gouvernement safavide tout au long de son règne. D’après l’avis de Shâh ’Abbâs Ier, ". . . le roi doit vivre comme un soldat et toujours marcher aux côtés de ses troupes pour surmonter toutes difficultés et réussir toutes tâches." Shâh ’Abbâs Ier rejoignait ses troupes dans la (...)


  • Pour les victimes du tremblement de terre
    en Azerbaïdjan iranien

    Ulker Ucqar 85.N° 85, décembre 2012

    La terre tremble, La mer sèche Moi, je vis. Moi, j’attends J’étais un millier de corps enfouis Sans être enterrés J’étais des milliers de corps vivants Qui ne vivent plus, qui n’ont jamais vécu, ne sont pas nés Et qui travaillaient pourtant la terre, la nôtre Les gens des blés Invisibles comme les spectres Sentant le pain Simplement le pain Notre terre tremble Notre mer sèche Et dans nos ventres nous portons Des enfants qui ne sont pas les nôtres Oublie-moi mon chevalier d’un Moyen آge profane Oublie-moi (...)


  • Commentaire du verset de la Lumière (ayat al-nûr)
    de ’Allâmeh Seyyed Mohammad-Hossein Hosseini Tehrâni*
    (3ème partie)

    Pensée iranienne contemporaine – études religieuses et philosophiques (IX)

    Traduction et adaptation :

    Amélie Neuve-Eglise 85.N° 85, décembre 2012

    "Si les hommes connaissaient la valeur de la connaissance de Dieu,
    ils ne jetteraient pas leurs regards sur les attraits de la vie de ce monde. […]
    En vérité, la connaissance de Dieu est le compagnon de tout esseulement, l’ami de toute solitude,
    la lumière de toute obscurité, la force de toute faiblesse et le remède de toute maladie."
    Imâm Sâdeq, Al-Kâfi, vol. 8, p. 247, no. 347
    ای آفتاب آینه دار جمال تو
    Ô Toi ! Le soleil est le porte-miroir de Ta beauté !
    Hâfez, ghazal 400
    اللَّهُ نُورُ (...)


  • Le Haft Peykar de Nezâmi
    à la lumière d’une lecture psychanalytique

    Nedâ Firouzâbâdi 85.N° 85, décembre 2012

    Si Sigmund Freud est l’inventeur de la psychanalyse en Europe, en Iran, ce domaine est lié au nom de ’Ali Akbar Siâssi, fondateur de la première faculté de psychologie. Il a été ainsi le premier à s’intéresser à l’œuvre de Sâdegh Hedâyat. D’autres psychanalystes, iraniens ou étrangers, l’ont suivi dans l’étude des histoires de Hedâyat, pour peut-être retrouver le secret de son écriture troublante, et très vite, la recherche s’est portée sur les personnages étranges de ses histoires.
    En Iran, la psychocritique, (...)


  • L’heure de la rédaction*

    Rassoul Parvizi
    Traduit par

    Royâ Razzâghi 85.N° 85, décembre 2012

    L’assemblage des feuilles touffues des orangers devant la fenêtre avait assombri la classe. On venait d’effacer le tableau noir à l’aide d’un chiffon sale et les particules de craie diffusées dans l’air entraient dans mes poumons.
    Le professeur n’était pas encore entré. Seyyed Mahmoud, assis avec sa tête chauve sur le banc de devant, passait une lame de rasoir dans la fente de son pupitre, avec son oreille collée dessus pour écouter la mélodie qu’il composait.
    Akbar, à l’aide d’un couteau, gravait sur (...)


  • Le printemps*

    Houshang Morâdi Kermâni
    Traduction :

    Ebrahim Salimikouchi, Nikou Ghâssemi 85.N° 85, décembre 2012

    Chaque jour, en rentrant de l’école, elle s’asseyait sur une grande pierre, jouait avec la bandoulière de son sac et attendait. L’attente pour le passage d’un train ; pour qu’elle puisse voir les voyageurs et les saluer d’un geste de la main.
    Ceux-ci restaient debout derrière la fenêtre du train et saluaient la fillette. Le train frémissait et passait.
    Les visages et les mains qui étaient visibles derrière les fenêtres disparaissaient rapidement. Elle les apercevait seulement un moment et puis plus (...)