N° 15, février 2007


  • Kahrizak
    Fondation caritative privée au centre du dispositif d’aide sociale iranien

    Amélie Neuve-Eglise, Arefeh Hedjazi N° 15, février 2007

    Fondée en 1971 par le Docteur Mohammad Rezâ Hakimzâdeh, la fondation Kahrizak a, en l’espace de trente ans, connu un développement sans précédent pour accueillir aujourd’hui près de 1600 personnes âgées ou handicapées dans ses locaux situés au sud de Téhéran. Depuis un peu plus d’un an, elle accueille également des personnes atteintes de sclérose en plaque, au sein d’un bâtiment ultramoderne entièrement financé par des dons. (...)


  • La sécurité sociale iranienne : progrès et défis futurs

    Arefeh Hedjazi N° 15, février 2007

    Parmi les pays en voie de développement, le modèle social qui s’est progressivement installé en Iran se distingue. Bien que son industrialisation n’ait pas été très rapide, ce pays a pourtant rapidement été confronté à " la modernité " ainsi qu’à la nécessité de mettre en place des structures adaptées à la protection des travailleurs. En 1930, un premier décret gouvernemental fut prononcé en faveur de la mise en place d’un système de sécurité sociale destiné aux ouvriers de chantier. (...)


  • Le système social français :
    face aux blocages internes et à la mondialisation, une remise en cause du modèle ?

    Amélie Neuve-Eglise N° 15, février 2007

    Au début organisée sous forme de centres caritatifs dispersés et non coordonnés nés d’initiatives de divers mécènes, l’aide sociale en France a progressivement été prise en charge par le secteur public pour s’institutionnaliser progressivement sous la forme d’un Etat-providence, dont les fondations principales ont été posées après la Seconde Guerre Mondiale. Son fonctionnement trouve sa source dans deux modèles théoriques d’ "Etat social " définis par Esping-Andersen [1] , qui sont à la fois le modèle (...)


  • Aperçu sur l’histoire de l’enluminure du Coran

    Maryam Devolder N° 15, février 2007

    Nous n’avons pas beaucoup de renseignements sur l’art religieux des premiers siècles de l’islam, et ses plus anciens documents sont des exemplaires du Coran enluminés qui datent du Xe siècle et qui avaient été commandés par les gouverneurs de l’époque.
    Cependant, avant cette période, il est probable que des enluminures avaient déjà été réalisés avec les premiers travaux de transcription du Coran afin d’orner le début des sourates et certains versets. Peu à peu, l’intérêt croissant des musulmans pour le (...)


  • L’homme à qui la vie doit l’honneur
    Professeur Mahmoud Hesâbi, son musée et sa vie
    D’après l’entretien avec Iraj Hesâbi

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 15, février 2007

    Enseigner, c’est savoir aimer. Il faut l’amour avant tout ; certains ne le savent pas. Il faut leur apprendre."
    Cette réalité a marqué toutes les étapes de la vie du Docteur Hesâbi, considéré comme le père des sciences physiques. Il est considéré comme précurseur de l’ingénierie moderne du pays, fondateur de l’Université de Téhéran, et est également une figure incontestée des sciences modernes, dévoué à l’Académie. D’aucuns se sont demandés d’où venait le secret de son génie, en formulant une réponse simple : (...)


  • Le remplacement du dollar par l’euro en Iran :
    Effets internes escomptés et conséquences possibles au sein du système économique et financier mondial

    Amélie Neuve-Eglise N° 15, février 2007

    Le 18 décembre 2006, le porte-parole du gouvernement iranien M. Gholâmhossein Elhâm a officiellement annoncé la décision de son pays d’abandonner l’usage du dollar pour adopter l’euro comme monnaie de règlement de ses transactions internationales. Si cette décision est effectivement appliquée, les échanges extérieurs de l’Iran - dont ses exportations pétrolières - ainsi que ses avoirs à l’étranger seront désormais libellés en euros. Il est également prévu que la base de calcul du budget, auparavant établi en (...)


  • Lettre au poète

    Esfandiar Esfandi N° 15, février 2007

    Salut poète. Salut petit homme au regard noir strié de vert. Mes respects, petit être périphérique. Petit monsieur sans envergure ; le plus minuscule des mal nés ; parmi les dispensateurs de sens, assurément le plus insensé. Pour toi, j’ai de la peine, c’est pourquoi je t’écris. Permets-moi mon ami, de te rendre à ton néant, d’anéantir tes illusions, de rire à la somme des approximations que tu déposes avec l’air de composer, à tes minuscules idées dont la somme n’excèdera jamais la densité d’une larme bien (...)


  • Littérature sans frontières

    Arefeh Hedjazi N° 15, février 2007

    Souvent, la littérature de camp comprend et la guerre et la vie d’un prisonnier de guerre.
    D’abord la guerre, puis commence la difficile vie de camp pour le soldat prisonnier.
    La plus importante caractéristique de la littérature de guerre est l’expérience vécue d’une guerre où l’homme est au centre. La plupart des récits de guerre sont des "souvenirs" racontés par le narrateur écrivain. On peut dire que pratiquement tous les récits de ce genre sont présentés sous forme de journal de bord ou de romans (...)


  • Tel qu’en lui-même, enfin : l’espacementalisme

    Abbâs Farhâdnejâd N° 15, février 2007

    Le manifeste de l’espacementalisme est publié en 1968. Fruit de longues discussions successives, ce manifeste regroupait de jeunes poètes et artistes iraniens qui revendiquaient, animés par leur soif de connaissances nouvelles, une nouvelle définition de la poésie. Dès sa naissance, l’espacementalisme (ou la poésie de volume) a été définie non comme une " école " ou comme un " certain goût personnel ", mais comme une " découverte ". L’accent mis par Yadollah Royaï sur la notion de " découverte" expose (...)


  • L’ontologie du regard chez J. M.G. Le Clézio, à travers Mondo et Le Chercheur d’or

    Vâhid Nejâdmohammad N° 15, février 2007

    Le regard est un moyen de communication très efficace au-delà de toute interaction linguistique. Le regard innocent d’un enfant, d’une femme ou d’un vieillard, accompagné d’un sourire, symbolise quelque chose de positif, tandis que les regards qui viennent d’une masse représentent la société anonyme oppressante. On se crée de force dans le regard de l’autre, car on a conscience des autres et non pas de soi-même. Les protagonistes de Le Clézio ont en commun une attitude enfantine et un regard tourné vers (...)


  • La quête mystique de Nerval

    Elhâm Sadjâdi N° 15, février 2007

    En opposant toujours les deux tendances de l’âme humaine et en méditant sur leur effets respectifs, Gérard de Nerval a pu expliquer l’influence qu’elles peuvent avoir sur la vie de l’homme.
    L’homme est tantôt enclin à la charité et tantôt à la culpabilité, et n’a qu’un seul recours pour être sauvé : la pensée religieuse qui le conduit vers la clarté et la rédemption.
    Son ouvrage Aurélia, dans lequel les thèmes du rêve et de la réalité sont abordés à plusieurs reprises, est le champ d’une bataille acharnée (...)


  • Entretien avec Aravân Rezâï

    Béatrice Tréhard, Hossein Kohandani N° 15, février 2007

    Championne de tennis franco-iranienne, Aravane Rezaï affiche un parcours étonnant :
    de 140ème joueuse mondiale l’année dernière et grâce à sa volonté et au soutien de ses parents - notamment de son père qui est aussi son entraîneur-, elle est devenue cette année 40ème mondiale et 5ème joueuse française. (...)


  • Attâr de Neyshâbour

    Mortéza Johari
    Traduit par

    Helena Anguizi N° 15, février 2007

    "Gloire au créateur du monde *** Celui qui donna vie à la terre".
    Abou Hâmed Faridoddin Mohammad Ben Ebrâhim, connu sous le nom de Attâr, compte parmi les plus grands écrivains et philosophes du VIème et du début du VIIème siècle de l’hégire lunaire. Par l’étude de ses écrits, nous pouvons estimer qu’il a vécu entre 540 et 618 de l’hégire (XIIIe siècle). Né à Shâdyakh ou à Kadkan (ces deux villes sont des districts de Neyshâpour, ville qui, en 548, fut détruite et rebaptisée Shâdyakh après sa reconstruction, (...)


  • Les cérémonies du mois de Moharram et du jour de l’Ashoura, évolutions historiques et diversité géographique

    Mortéza Johari
    Traduit par

    Maryam Devolder N° 15, février 2007

    Le Ta’ziyeh est un ensemble de représentations religieuses qui s’inspirent des événements du jour de l’Achoura , dont le sens est capital dans la spiritualité chiite. Il s’agit du martyre de l’Imam Hossein et de ses fidèles partisans qui furent assassinés par les troupes de Yazid, fils de Mohavieh et calife ommeyade, pendant le mois de Moharram de l’année 565 de l’hégire (1186). Le Ta’ziyeh est une représentation théâtrale de ces événements, accompagnée de complaintes et de récits religieux. (...)


  • Les jardins historiques de Birjand et de ses alentours

    Maryam Devolder N° 15, février 2007

    Le climat relativement sec et chaud de l’Iran a encouragé les habitants de ce pays à accorder une attention spéciale à la plantation d’arbres et à imaginer une architecture en accord avec les conditions climatiques.
    Les jardins iraniens sont de véritables œuvres d’art, toujours cités dans les études architecturales sur les villes et les maisons d’Iran. D’après les études des chercheurs grecs sur l’habitat en Iran, il semblerait que les maisons étaient entourées de jardins nommés "Pardis", mot d’origine (...)


  • Yadollah Royâï
    A la recherche de ce mot solitaire

    Rouhollah Hosseini N° 15, février 2007

    Né en 1933 à Damghân, au cœur du désert iranien, Royaï vit à présent en France où il a publié de nombreux ouvrages de poésie dont : Dans les années nocturnes en 1994, Et la mort était donc autre chose en 1997 et La pensée en je signature en 2004. Parmi ses premiers ouvrages, on peut citer Les poèmes de mer en 1967, De je t’aime et Les nostalgies en 1968.


  • Voleur d’enjoliveurs

    Sâdegh Tchoubak
    Traduit par Mahmoud Goudarzi

    N° 15, février 2007

    On l’arrêta au moment où il allait arracher de la roue le deuxième enjoliveur. Il avait caché le premier sous son aisselle et tâchait de sortir le deuxième avec son tournevis, lorsqu’un coup lourd et écrasant le fit s’effondrer à même le sol. Puis un coup de pied dans l’abdomen lui souleva l’estomac et ses yeux s’éteignirent. Il poussa quelques hoquets secs et s’évanouit.
    L’enjoliveur tomba de sous son bras, se mit à rouler et alla s’échouer un peu plus loin dans la rue. On s’attroupa autour de lui. Un homme (...)


  • Une actrice venue d’ailleurs

    Mehdi Shodjaï
    Traduction libre par

    Shekufeh Owlia N° 15, février 2007

    Un homme d’un certain âge s’approcha d’une jeune femme qui se prenait pour une beauté et lui demanda, perplexe :
    Excusez-moi, Mademoiselle. Vous ne seriez pas Sharon Stone par le plus grand des hasards ?
    Non, mais…, répondit la jeune femme en minaudant.
    L’homme s’empressa d’ajouter :
    Ah ! C’est bien ce que je pensais parce que…
    Mais tout le monde trouve que je lui ressemble beaucoup. Pas vrai ? dit-elle en lui coupant la parole.
    Après avoir mûrement réfléchi, l’homme répliqua d’un ton ferme : (...)


  • L’inauguration de la ligne Téhéran - Bandar Shâh

    Au Journal de Téhéran

    N° 15, février 2007

    19 Février 1937
    30 Bahman 1315
    Comme cela avait été annoncé hier on procédera, aujourd’hui 14 heures, à la cérémonie d’inauguration de la section du Transiranien Téhéran Bandar-Shâh. La jonction du plateau central asiatique à la Mer Caspienne est un acte pratiquement réalisé.
    Aujourd’hui, tout Téhéran pavoisera, le peuple entier témoignera sa joie, son contentement, sa fierté, pour célébrer l’achèvement de cet ouvrage dont l’exécution s’est parfois trouvée handicapée par un manque complet de moyens (...)


  • Que sais-je de l’Iran

    Maaike Bleeker, Shâhin Ashkân N° 15, février 2007

    Il y a sept ans Mohammad Hassan Khoshnevis, directeur du bureau des recherches culturelles, lançait la collection "Que sais-je de l’Iran", dont le cinquantième titre est paru dernièrement. Ces ouvrages ont reçu un accueil favorable du public et certains d’entre eux en sont à leur quatrième édition.
    Ces livres offrent des informations générales sur des aspects de l’Iran dans des domaines aussi variés que l’histoire, la culture et la littérature. Bien que respectant les standards académiques au niveau du (...)


  • Le passionné du ciel

    Fatemeh Assadi N° 15, février 2007

    Le ciel embrasse le noir, mais quelques étoiles tombent de ses mains.
    La neige étreint la terre.
    La rose gèle d’avoir été trop envieuse.
    La vapeur, ultime signe de vie, disparaît sous le froid.
    Tout est blanc sauf le ciel ; tel un désert de neige.
    J’ai été témoin de ce spectacle alors que je passais par là, peut-être le mois dernier. Depuis, je n’ai pas pu le quitter et je suis resté ici.
    Il y a un mois que je pense partir de la terre vers le ciel ; mais qui peut mesurer cette distance ?
    Croyez (...)


  • Les Iraniens, inventeurs du dôme sur base carrée

    M. Parvizi N° 15, février 2007

    Les Iraniens sont les inventeurs d’un dôme sur quatre axes dont les plus anciens modèles se trouvent à Firûzâbâd ainsi qu’à Sarvestân.
    Selon le centre du patrimoine culturel de Firûzâbâd, les dômes des palais d’Ardashir situés au sein de cette même ville seraient les plus anciens dômes à base carrée qui existent dans le monde. Le dôme de Sarvestân qui a la même structure, est quant à lui le plus ancien dôme de pierres du monde. Cela semble confirmer l’idée que les Iraniens auraient été les premiers à avoir (...)


  • L’églantier & le faucon crécerelle

    Faune et flore iraniennes

    Mortéza Johari N° 15, février 2007

    L’églantier
    Nom Scientifique : Rosa canina
    Arbuste de 1 à 3 m de hauteur, grimpant ou rampant, il est doté d’aiguillons très piquants et robustes, crochus et très élargis à la base. Sa tige constitue presque un tronc fin armé d’aiguillons et aux ramilles inégalement dispersées avec des aiguillons filiformes. Ses feuilles sont composées de 5 à 7 folioles mesurant de 30 à 40 mm de long, ovales ou arrondies à la base. Elles sont glabres, vert pâle et glanduleuses sur la face inférieure et dotées d’une seule (...)