N° 94, septembre 2013


  • La science médicale et les soins de santé dans l’Iran contemporain

    Afsaneh Pourmazaheri N° 94, septembre 2013

    Avec ses quelque 77 millions d’habitants, l’Iran est aujourd’hui l’un des pays les plus peuplés du Moyen-Orient. Le pays doit ainsi faire face à divers problèmes notamment l’un, concernant le plus souvent les nations démographiquement jeunes de la région, est la demande toujours croissante de services publics. La couche la plus jeune de la population aura bientôt atteint l’âge de fonder une famille, ce qui entraînera l’accroissement du taux de croissance et par conséquent l’accroissement du besoin en (...)


  • La tradition médicale et la place de l’Iran dans la région : aperçu historique

    Shahâb Vahdati N° 94, septembre 2013

    Durant son histoire plurimillénaire, l’Iran a été le berceau d’une longue tradition médicale, et il y existe aujourd’hui des services médicaux de qualité qui répondent aux normes mondiales. En raison des investissements importants réalisés dans le secteur de la santé au cours des dernières années, d’importants progrès ont été réalisés, et l’Iran jouit maintenant d’un système de santé comparable à celui des pays développés.
    La tradition et le savoir médical iraniens furent célèbres tout au long de la période (...)


  • Le tourisme médical et le tourisme de santé en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 94, septembre 2013

    Le tourisme de santé et le tourisme médical sont des domaines du tourisme et de la santé en expansion mondiale, spécialement en Asie, où les prix avantageux, alliés à une qualité standard de soins, attirent de plus en plus de voyageurs qui peuvent s’offrir des traitements médicaux soit inexistants, soit chers dans leur propre pays. Traditionnellement, c’est l’Europe et les Etats-Unis qui possèdent le meilleur cadre et la meilleure publicité pour ce type de tourisme, mais aujourd’hui, des pays asiatiques (...)


  • L’unité de transplantation d’organes de la Faculté des sciences médicales de l’université Shahid Beheshti à l’hôpital Docteur Masih Dâneshvari

    Roshanak Danaei N° 94, septembre 2013

    L’unité de transplantation d’organes, qui dépend de la faculté des sciences médicales de l’université Shahid Beheshti, se trouve au sein de l’hôpital Masih Dâneshvari. Elle est l’une des treize unités iraniennes travaillant dans le domaine de la transplantation, les organes étant prélevés sur des patients en état de mort cérébrale après l’autorisation de leur famille. Actuellement, cette unité travaille dans le domaine de la transplantation d’organes au sens strict, mais également de la promotion du don (...)


  • Présentation d’instituts iraniens de
    recherche médicale de pointe

    Sarah Mirdâmâdi N° 94, septembre 2013

    Depuis l’introduction de la médecine moderne en Iran sous l’impulsion de médecins occidentaux dont la figure la plus importante et le pionnier est Joseph Cochran qui mit en place une faculté de médecine pour la première fois en Iran, à Oroumieh, en 1878, de nombreux progrès ont été faits. A l’instar des pays occidentaux, l’Iran est actif et consacre de nombreuses ressources à la recherche médicale de pointe. Des progrès importants ont également été effectués à la suite des années de guerre. Au cours de (...)


  • La prise en charge et le traitement des enfants atteints par le cancer en Iran
    présentation de la fondation Mahak
    à Téhéran

    Entretien avec Arâsb Ahmadiân*
    réalisé par

    Mireille Ferreira N° 94, septembre 2013

    Quand la fondation Mahak a-t-elle été créée ?
    La société pour soutenir les enfants atteints de cancer, aussi également appelée Mahak, a commencé ses activités en 1991 à Téhéran en tant qu’organisation non gouvernementale à but non lucratif dans le but de soutenir les enfants atteints de cancer ainsi que leurs familles. Durant ses deux décennies d’activité, en sensibilisant le public et avec l’aide de citoyens bénévoles et de volontaires, Mahak a obtenu des succès non négligeables dans les domaines des (...)


  • La guerre et les progrès de la chirurgie en Iran
    Entretien avec le docteur Khosrô Djadidi

    Réalisé par

    Shahâb Vahdati N° 94, septembre 2013

    Le premier candidat à une greffe de cellules souches fut le blessé de guerre Gholâm Delshâd, qui ayant perdu la vue depuis 14 ans bénéficia d’un don de sa sœur Badri Delshâd en 1999. L’opération qui dura 9 heures fut réalisée à l’hôpital Baghiat-Allâh de Téhéran sous la direction du docteur Khosrô Djadidi. Avant cette opération en Iran, Gholâm Delshâd s’était rendu dans plusieurs hôpitaux occidentaux dont celui de la ville de Gand en Belgique, célèbre pour ses ophtalmologistes, sans pouvoir recouvrer la santé. (...)


  • Les pionniers de la médecine moderne en Iran

    Zahrâ Moussâkhâni N° 94, septembre 2013

    La médecine en Iran connut une révolution à partir du XIXe siècle en raison du développement de ses relations avec les pays européens. La modernisation de la médecine en Iran a toujours été conçue comme le produit d’une volonté politique. Cet article se propose de présenter trois personnalités qui eurent une influence significative sur le développement de la médecine moderne en Iran. Le docteur Jacob Édouard Polack (1818-1891) : le pionnier de la médecine moderne en Iran
    Historiquement, la seconde moitié (...)


  • L’évolution artistique des bas-reliefs rocheux en Iran (I)

    Abbâs Rezâyiniâ
    Traduction :

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 94, septembre 2013

    Les bas-reliefs, qui révèlent à la fois des idées et des techniques artistiques, jouent un rôle de premier plan dans l’étude de l’histoire des arts iraniens. Les premiers bas-reliefs sur des parois rocheuses furent réalisés par les Lullubis (montagnards du IIIe millénaire av. J.-C.). On y voit l’influence de l’art mésopotamien. Cette tradition fut suivie par les Elamites qui figuraient des scènes religieuses et royales sur les rochers. A l’Ouest de l’Iran, on a également découvert des bas-reliefs qui sont (...)


  • L’influence de la langue française
    sous le règne de Nâssereddin Shâh

    Aryâ Aghâjâni N° 94, septembre 2013

    Nâsser, quatrième roi qâdjâr, est né en juillet 1831, près de Tabriz. Il se proclama roi en 1848, alors qu’il n’avait que 17 ans. Il quitta alors la gouvernance de l’Azerbaïdjan pour Téhéran. Son règne est marqué par un intéressant renouveau culturel et intellectuel. Ce mouvement se manifeste notamment par son ouverture à la France et il y trouve même sa source : ayant voyagé plusieurs fois en Europe, il encouragea l’apprentissage de la langue française. Par la suite, un mouvement littéraire porteur de (...)


  • Le Jeu de Paume, Paris
    Un centre d’art et de production

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 94, septembre 2013

    Du jeu à la photo
    Le bâtiment fut construit au dix-neuvième siècle, sous l’empereur Napoléon III ; il se situe à l’extrémité nord-ouest du Jardin des Tuileries, les jardins du Palais du Louvre, et il surplombe la place de la Concorde. Il était initialement destiné à la pratique du jeu de paume, un jeu collectif qui précéda le tennis. Le plan du Jeu de Paume est le même que celui de l’Orangerie des Tuileries, de l’autre côté du jardin et sur les quais de la Seine. L’art fit son entrée au jeu de Paume en (...)


  • Le "je" autobiographique dans La Place d’Annie Ernaux

    Leylâ Ghafouri Gharavi, Sanâz Tabrizi Moeini N° 94, septembre 2013

    Récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité.
    Philippe Lejeune, De l’autobiographie
    Annie Ernaux, née Annie Duchesne en 1940 à Lillebonne, est une écrivaine française contemporaine. Elle est née dans un milieu social modeste, de parents d’abord ouvriers, puis petits commerçants. Elle devient successivement institutrice, professeure certifiée, puis agrégée de lettres (...)


  • Le manuscrit illustré de Mounes al-Ahrâr

    Mahdi Hosseini
    Traduction :

    Babak Ershadi N° 94, septembre 2013

    Mounes al-Ahrâr (Compagnon des hommes libres) est un recueil poétique composé en 1341 par Mohammad ibn Badreddin Jâjarmi, alias Badr Jâjarmi. Dans ses poèmes, l’auteur donne à ses lecteurs des conseils pratiques, répond à des questions posées et offre aussi des informations astronomiques. Un manuscrit de ce recueil fut illustré peu de temps après sa composition par des miniaturistes de l’Ecole de Shirâz. Pourtant, nous pouvons aussi trouver dans ces illustrations l’influence des débuts de l’Ecole de (...)


  • La rose ancienne*

    Gilles Lanneau N° 94, septembre 2013

    Shiraz, encore, ce troisième jour ! Au jugé. Un objectif, une direction, et on se débrouille au hasard des rues, des ronds-points, des boulevards. Avec quelques repères infaillibles. La citadelle Karim Khân, flanquée de quatre tours élégantes, dont une originale comme sa consœur de Pise. Le dôme bulbeux du sanctuaire Ebn-é Hamzé, scintillant au soleil. Puis la rue Hafez… Pas pour se rendre au mausolée, aujourd’hui.
    Le grand boulevard offre peu d’intérêt entre les deux premiers repères. Trop large, trop (...)


  • Poèmes de Ahmad Shâmlou

    Adapté du persan par

    Sylvie M. Miller N° 94, septembre 2013

    C’est moi, oui moi qui pleure…
    En cet instant morose, où les ombres s’allongent
    Et la nuit, vient, rapide, envahir la vallée
    C’est moi, oui, moi qui pleure
    Sur cette joue amère, de naître dans ta jupe,
    Après une douleur de quarante ans d’attente
    Jusqu’à cette pénombre irradiant le feu
    Dans ta jupe qui est
    Refuge, tendresse, pardon
    Alors que le soleil répand l’éternité
    Pour éteindre le jour ... et qu’il n’en finit pas
    Dès lors, un paysage voué à la mémoire,
    La passion,
    La détresse.
    Si seulement (...)


  • Lettre trente-trois

    Nâder Ebrâhimi
    Traduit par

    Arshiâ Shivâ N° 94, septembre 2013

    Ma chérie,
    Allons marcher un peu ensemble !
    Même si la main dans la main, éperdus d’amour, on parcourt la ville d’un bout à l’autre,
    personne ne va nous demander un acte de mariage, ni va avoir l’idée d’empiéter sur l’intimité de
    notre saint amour. Je te l’ai déjà dit mille fois et te le dirai encore. Qu’est-ce qui te fait peur, ma
    chérie ? Allons marcher un peu ensemble ! Allons marcher un peu ensemble !
    Ce serait une chance de nous rappeler la totalité des moments passés dans leur diversité de (...)