N° 98, janvier 2014


  • Les pionniers de la photographie en Iran

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 98, janvier 2014

    L’arrivée de la technique photographique en Iran remonte à 1843, date où fut prise la première photographie par un diplomate russe. Ce fut en fait Nicolas Pavlov qui importa des appareils photographiques en Iran et se chargea lui-même d’enseigner la photographie à certaines personnes liées à la cour de Mohammad Shâh Qâdjâr. Parmi d’autres pionniers européens de la photographie en Iran, on peut citer le nom de Jules Richard (1816-1891) qui a laissé de nombreuses photos de l’ensemble des parties de la cour (...)


  • Présentation de quelques photographes d’art iraniens contemporains

    Sarah Mirdâmâdi N° 98, janvier 2014

    L’Iran connaît actuellement un important développement dans le domaine de la photographie d’art et est témoin de l’émergence d’une nouvelle génération de photographes où les femmes ont un rôle non négligeable. Leurs travaux sont le plus souvent présentés dans le cadre de nombreuses biennales de photographie et d’expositions thématiques organisées à Téhéran, ainsi que dans des galeries d’art privées dont Silk Road qui fait office en même temps de précurseur et de foyer de présentation à la fois du travail de (...)


  • Aperçu sur la photographie de guerre iranienne

    Zahrâ Moussâkhâni N° 98, janvier 2014

    La photographie de guerre capture des images d’affrontements et de conflits armés dans les régions déchirées par la guerre. Elle vise notamment à apporter un témoignage et montrer aux gens les désastres issus de ces conflits, qui ne sont parfois pas exprimables par écrit. Ainsi, la photographie peut fournir une représentation plus directe, plus choquante aussi parfois, que la peinture, le dessin ou l’écriture. Les sujets de la photographie de guerre peuvent également être hors des régions de conflits. (...)


  • Entretien avec Alfred Yaghobzâdeh, photographe des guerres et des conflits

    Réalisé par
    Seyyed Hamid Hâshemi
    Traduction et adaptation :

    Hamideh Haghighatmanesh N° 98, janvier 2014

    Alfred Yaghobzâdeh, né en 1958 en Iran, est réputé dans son domaine de prédilection : la photographie. Bien qu’il soit autodidacte, il considère Asghar Bitchâreh comme son professeur.
    Depuis qu’il travaille, Yaghobzâdeh a photographié un peu partout où il y avait une guerre. Du Liban à la Palestine, de la Roumanie à la Yougoslavie ou encore, il y a quelques décennies, l’Allemagne de l’Est, il a été partout présent. Il défend l’idée que le photojournaliste doit s’efforcer d’être impartial, et de (...)


  • Bahmân Djalâli,
    des clichés de la révolution aux recherches sur l’histoire de la photographie

    Traduction et adaptation* :

    Samirâ Fâzel Marâgheh N° 98, janvier 2014

    Né en 1944 à Téhéran, Bahman Djalâli a joué un rôle considérable dans l’enseignement de la photographie et dans la formation de la nouvelle génération de photographes iraniens. Après avoir obtenu une licence en économie à l’Université Nationale (l’actuelle Université Shahid Beheshti), il décida de se consacrer à la photographie qu’il enseigna pendant plus de vingt ans dans différentes universités.
    Un certain nombre de ses œuvres ont été publiées sous forme de livres dont Rouz-hâye khoun, rouz-hâye âtash (Les (...)


  • Madjid Saeedi
    Le photographe, troisième œil de l’homme

    Arezou Barid-Fâtehi, Parastou Mirlou N° 98, janvier 2014

    « Le crime contre l’humanité est un fait unique, aucun être vivant n’agit contre sa propre espèce comme le fait l’être humain. Les gens voient les bonnes choses. Montrer les tyrannies des hommes pendant la guerre est notre tâche, c’est pourquoi je considère que le photographe est le troisième œil de l’homme dont la mission est de révéler les vérités sans scrupules aux hommes qui vivent en paix et ignorent les événements en train de se dérouler aux quatre coins du monde. »
    Ces propos sont ceux de Madjid (...)


  • L’espace-ville et les modalités de la construction d’identité dans le cinéma d’Abbâs Kiârostami*

    Shimâ Shirkhodâei N° 98, janvier 2014

    Parler aujourd’hui de l’« espace » dans le cinéma semble une tentative tautologique qui risquerait de mettre en doute la possibilité d’en cerner les enjeux et d’en définir la sphère de reconnaissance. Or, cette impression est notamment due au statut sémiotique particulier de l’espace dans le cinéma qui représente un objet sémiotique complexe, relevant de l’association des espaces réels et virtuels. Comme le confirme Eric Landowski, « sous l’apparence d’un catalogue plus ou moins arbitraire, on a en (...)


  • La foi selon le Coran
    d’après le commentaire Al-Mîzân de ’Allâmeh Tabâtabâ’î*
    (2ème partie)

    Pensée iranienne contemporaine – études religieuses et philosophiques (XIII)

    Amélie Neuve-Eglise N° 98, janvier 2014

    Dans la première partie de cet article, nous avons tenté de présenter une définition de la foi (imân), de son origine et de son essence selon le Coran, en se penchant notamment sur les significations de la racine arabe de ce terme qui évoque les idées de paix, de sécurité et de probité. Cette seconde partie vient préciser ces thématiques en se concentrant davantage sur une étude du type de réalité constituée par la foi, et des attributs des croyants tels qu’ils sont décrits dans le Livre sacré des (...)


  • Traduire,
    une pratique-théorie

    Hoda Sadjâdi N° 98, janvier 2014

    La théorie de la traduction
    Lorsque l’on réfléchit sur la théorie de la traduction littéraire, il est essentiellement question des différentes aires culturelles et de leur impact sur le travail du traducteur. Non pas près de lui simplifier la tâche, elles l’obligent au contraire à diversifier ses domaines de connaissances ; diversification qui exigera la maîtrise et la compréhension des différentes cultures propres aux auteurs à traduire. Le traducteur littéraire se verra en quelque sorte endosser, en (...)


  • Sur la fameuse leçon morale de Candide de Voltaire
    "Il faut cultiver notre jardin"

    Arezou Abdi N° 98, janvier 2014

    François-Marie Arouet dit Voltaire fut sans doute l’un des plus grands philosophes du XVIIIe siècle. Il a notamment exprimé ses pensées philosophiques au travers de contes dont l’efficacité a permis une importante vulgarisation de ses idées. D’un certain point de vue, les contes de Voltaire - Candide en particulier - sont des fictions proches de l’expérience autobiographique et le reflet de sa propre vie. D’épicurien joyeux et optimiste au début, sa pensée évolue au fur et à mesure des expériences (...)


  • Gide et l’Orient : rêve ou réalité
    Constantinople et la Perse

    Saida Ben Salem N° 98, janvier 2014

    « Né à Paris, d’un père uzétien et d’une mère normande, où voulez-vous, Monsieur Barrès, que je m’enracine ? J’ai donc pris le parti de voyager. »
    André Gide, "A propos des Déracinés de Maurice Barrès"
    L’Orient de Gide n’est pas l’Orient tel qu’on le retrouve aujourd’hui sur la carte, c’est un Orient sans frontière, un Orient personnel, un Orient sensuel, un Orient fantasmatique de par son mystère que par la joie qu’il procure au voyageur. Pour Gide, le voyage en Orient est avant tout un refus, un abandon d’une (...)


  • TehranArtWalk
    La nouvelle biennale des jeunes artistes iraniens.
    Palais Saadâbâd
    8 et 9 octobre 2013

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 98, janvier 2014

    A Téhéran, le monde de l’art, celui des arts plastiques et visuels contemporains, reste limité à quelques dizaines de galeries privées et à quelques musées d’un très grand calme. Ainsi, le Musée d’art contemporain de Téhéran, bâti à la fin des années soixante-dix, se contente d’exposer un nombre restreint des œuvres de sa collection, déjà montrées et remontrées ; de ce fait, le public est plus que clairsemé et l’ambiance bien morose. Il en va de même au musée d’art du Palais Niâvarân où, malgré une architecture (...)


  • GEORGES BRAQUE
    Grand Palais, Paris, 18 septembre 2013 – 6 janvier 2014
    La brève mais extraordinaire aventure cubiste

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 98, janvier 2014

    C’est une grande exposition, de celles que le Grand Palais sait organiser avec maîtrise, et qui draine un public nombreux, trop nombreux jusqu’à gêner considérablement la visite. Trop grande exposition ? Peut-être : parti pris de montrer le plus possible d’œuvres, jusqu’à celles d’un intérêt relativement modeste. On pourrait donc imaginer une exposition centrée sur le meilleur, sur ce qui est essentiel ; il est vrai qu’il en allait de même avec l’exposition Dynamo, en ce Grand Palais, à laquelle j’ai (...)


  • Regard sur la cuisine azérie et les sofreh spécifiques de Tabriz

    Atefeh Ghafouri, Zahrâ Fallâh Shâhroudi N° 98, janvier 2014

    Les femmes de Tabriz connaissent différents moyens pour réaliser leurs souhaits. L’étalage des nappes d’offrandes (sofreh) dans les maisons est l’un de ces moyens. La coutume des sofreh, pratiquée partout en Iran, l’est différemment selon les régions. Nous nous proposons dans cet article de voir les sofreh de Tabriz.
    Les renseignements présentés dans cette recherche ont été recueillis à la suite d’entretiens réalisés avec des femmes originaires de Tabriz, et dont les noms et les âges sont précisés (...)


  • Nouvelles sacrées (I)
    Opération « H-3 »

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 98, janvier 2014

    En 1981, des sources iraniennes informent que les forces aériennes irakiennes ont transporté la majorité de leurs équipements dans une base éloignée à l’ouest du pays, pour les protéger contre d’éventuelles attaques de l’Iran. Il s’agit de 48 avions bombardiers de différents modèles dont des Soukhoï-25, Mig-23 et Tupolev Tu-22, 4 hélicoptères, un grand nombre de canons antiaériens, etc.
    La base aérienne Al-Walid, à l’ouest de l’Iraq et dans le secteur « H-3 », proche de la frontière jordanienne est, selon (...)