N° 107, octobre 2014


  • Les Afshârides : aperçu historique

    Afsaneh Pourmazaheri N° 107, octobre 2014

    La dynastie Afshâride est une dynastie fondée par Nâder Shâh Afshâr en 1736, à la suite de l’abolition de la dynastie safavide. Son règne dura pratiquement jusqu’en 1749. Originairement, les Afshârs étaient une tribu du Turkestân qui s’était déplacée vers la province de l’Azerbaïdjan après la conquête mongole. Sous les Safavides, ils furent déplacés vers le Khorâssân pour contrer les Ouzbeks et s’y installèrent définitivement. D’une manière générale, le XVIIIe siècle est marqué par des troubles et des conflits (...)


  • La dynastie afshâride de Nâder Shâh

    Mireille Ferreira N° 107, octobre 2014

    En ces années d’enchevêtrement des dynasties safavide et qâdjâre, la seconde alliée à la première dans les batailles contre ses ennemis et dans son accession au trône, le futur Nâder Shâh Afshâr saura tirer parti de l’inimitié qui prévaut dans les relations du jeune roi safavide Tahmâsp II qui règne depuis 1722, et Fath Ali Khân Qâdjâr, son tuteur.
    Né en 1688 dans le Khorâssân, province du nord-est de la Perse, d’une modeste famille de paysans du clan Qirqlu de la tribu des Afshârs, Nâder n’est, à l’origine, (...)


  • La stratégie militaire, les campagnes
    et les batailles de Nâder Shâh

    Manouchehr Moshtagh Khorasani N° 107, octobre 2014

    La période des Afsharides est marquée par le règne de Nâder Shâh (1688-1747), qui gouverna pendant douze ans par une militarisation de la société iranienne. Le règne de Nâder Shâh a été marqué par une série de conquêtes, de guerres et de pillages. Génie militaire, Nâder a combattu de nombreux adversaires tels que les Russes, les Ottomans, les Afghans et les Ouzbeks. Reconnu comme l’un des plus grands stratèges militaires de l’histoire de la Perse, il est parfois comparé à Napoléon Bonaparte.
    Nâder est le 22 (...)


  • Portrait de Nâder Shâh

    Ali Mokhtâri N° 107, octobre 2014

    "Ma ceinture de souverain est le symbole de ma servitude envers mon pays. Beaucoup de Nâder sont venus et tant d’autres viendront, mais l’Iran et les Iraniens doivent toujours vivre dans la grandeur et la supériorité."
    Nâder Shâh Afshâr
    Nâder Shâh Afshâr, surnommé le dixième Alexandre et considéré comme le Napoléon iranien, est un homme à la vie mouvementée sur laquelle de nombreux écrivains, historiens et poètes se sont penchés pour en faire connaître la légende.
    Nâder Shâh Afshâr est né en 1688 dans la (...)


  • La situation religieuse en Iran sous
    le règne de Nâder Shâh Afshâr

    Katâyoun Niloufari N° 107, octobre 2014

    Après sa prise de pouvoir, Nâder Shâh Afsharide s’empresse d’appliquer une politique religieuse qu’il pense propice à régler les querelles et les problèmes en la matière. Pour certains, ce roi était un sunnite fanatique, pour d’autres au contraire, un chiite pieux. Dans tous les cas, un pratiquant zélé. Dès avant sa prise de pouvoir, Nâder montre effectivement un respect et une attention profonds au chiisme, déclarant explicitement son amour pour les Imâms chiites. Cependant, ce qui est certain est que son (...)


  • La politique extérieure des Afshârides

    Hamideh Haghighatmanesh N° 107, octobre 2014

    La fin du règne safavide est marquée par le chaos des attaques afghanes, ottomanes et russes, ainsi que par le mécontentement des Iraniens vis-à-vis d’un pouvoir chancelant et incapable d’assurer la sécurité du pays. Il s’ensuit par conséquent une période de troubles et d’anarchie, entraînant l’occupation d’une partie du territoire iranien. C’est dans ce contexte qu’apparaît Nâder, considéré par certains comme le Napoléon Bonaparte iranien. Nâder prend le pouvoir en tant que chef des armées de l’un des (...)


  • Les arts afshârides
    Nadêr Shâh et l’image du grand homme

    Babak Ershadi N° 107, octobre 2014

    « Que l’homme maintenant s’estime son prix, qu’il s’aime, car il y a en lui une nature capable de bien, mais qu’il n’aime pas pour cela les bassesses qui y sont. »
    Pascal
    L’art afshâride n’est-il pas, dans une certaine mesure, l’expression du degré de l’estime de soi du souverain qu’était Nader Shâh ? Cette estime de soi n’est-elle pas le résultat d’un rapport entre les succès et les prétentions d’un individu ? Dans ce sens, l’image que l’art afshâride présente de Nâder Shâh semble nous montrer un degré très (...)


  • L’art et la littérature en Iran au XVIIIe siècle
    (sous les Afsharides et les Zand)

    Shahâb Vahdati N° 107, octobre 2014

    L’art pictural
    Précisons d’abord que les arts visuels iraniens, comme d’autres sphères de la culture picturale iranienne au XVIIIe siècle, n’ont pas encore été suffisamment étudiés.
    Les changements qui se produisent dans la vie spirituelle de l’Iran couvrant sa culture en général sont exprimés, même dans la forme classique de la miniature persane, après une période de déclin soudain de la culture picturale, en particulier à l’époque des gouverneurs sunnites afghans qui faisaient scrupuleusement respecter (...)


  • Parya Vatankhah
    Artiste iranienne

    Mireille Ferreira N° 107, octobre 2014

    Parya Vatankhah est née en 1978 à Téhéran et a grandi au bord de la mer Caspienne. A l’âge de 22 ans, elle s’installe à Téhéran pour suivre des études d’arts plastiques. Vivant en France depuis cinq ans, elle se consacre à la peinture, à la photographie et à la réalisation de vidéos, qu’elle expose régulièrement dans les grandes manifestations artistiques internationales (Etats-Unis, Mexique, Espagne, Dublin, Edinburg, Paris, Toronto, etc.). Avant de quitter l’Iran pour la France, elle exposait dans (...)


  • Mirzâ Habib Esfahâni

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 107, octobre 2014

    Mirzâ Habib Dastân Beni (1835-1897), connu également sous le nom de Mirzâ Habib Esfahâni, est un lettré iranien, sans doute l’un des plus intéressants du XIXe siècle. Natif de Ben, village situé dans la province de Tchahâr Mahâl va Bakhtiâri, il est contraint de s’exiler à Istanbul en 1866 où il passe le restant de ses jours à enseigner l’arabe et le persan. Célèbre surtout pour sa traduction faite à partir de la version française des Aventures de Hâdji Bâbâ d’Ispahan, il est aussi connu comme le père de la (...)


  • La présence de la Perse dans les Balkans
    Les mots persans dans la langue serbe

    Présentation de l’auteur par
    Jean-Pierre Brigaudiot

    Dejan Bogdanovic N° 107, octobre 2014

    Monsieur Dejan Bogdanovic, installé en France depuis des décennies, a eu un parcours singulier qu’il me plait d’évoquer ici afin d’introduire cet article qu’il a écrit pour La Revue de Téhéran sur la poésie persane dans les Balkans pendant la présence ottomane. Né en Serbie, il s’est installé à Paris alors qu’il était encore jeune homme. Ayant décidé de faire une thèse sur le sujet de la poésie persane dans les Balkans, sous l’Empire Ottoman, il est parti à Téhéran où il a séjourné quatre années durant (...)


  • Nouvelles sacrées (X)
    La ville de Mehrân
    (1ère partie)

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 107, octobre 2014

    La ville de Mehrân est située à 100 km au sud-ouest d’Ilâm, le chef-lieu de la province d’Ilâm. Elle est également située le long de la rivière Kondjân Tcham, à la frontière de l’Irak. Anciennement nommée Mansour Abâd, la ville change de nom pour Mehrân en 1930. Elle se divise en plusieurs districts dont Farrokh Abâd, Hormoz Abâd, Rostam Abâd et Markazi (central). La région centrale de Mehrân abrite des réserves abondantes de pétrole et de gaz ; elle est également dotée d’une situation géographique sans égale (...)


  • Couleur tristement belle

    Khalid EL Morabethi N° 107, octobre 2014

    Couleur tristement belle.
    Un tableau montrant un désert vide et un corps inconnu, fixant le ciel.
    Un esprit penseur qui songe simplement à cette vie, veille
    Et qui sait que son cerveau ne peut supporter plus de dix nuits sans sommeil.
    Une ombre courbée traverse ce cimetière où gisent les histoires d’autrefois,
    Un fantôme peut-être du passé chante près de sa tombe, l’oubli de soi.
    Et ce cri, coincé entre la gorge et le cœur,
    Et ce sourire, d’un malheureux qui cherche dans son jardin vide, une (...)