N° 36, novembre 2008


  • Histoire de l’imprimerie en Iran

    Negar Sâlehiniâ N° 36, novembre 2008

    L’invention de l’imprimerie en Europe dans la deuxième moitié du XVe siècle a marqué un tournant capital dans l’histoire des hommes. Bien avant cette date, entre les années 712-756, l’usage de cette technique était courante dans une vaste étendue de territoires orientaux : les Chinois l’employaient sous sa forme primaire, en se servant des caractères d’imprimerie. Mais l’impression, faite par les gravures, et la transcription des livres était un procédé très difficile qui demandait beaucoup de temps et de (...)


  • Situation de l’édition en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 36, novembre 2008

    Chaque fin d’année, l’approche annuelle de la Foire internationale du Livre, et la semaine de l’édition, relance les débats sur la question de l’édition en Iran, secteur en plein essor, mais auquel une gestion appropriée fait cruellement défaut. Aujourd’hui, le débat sur les nouvelles technologies en matière de publication, de ventes et de distribution du livre sont d’actualité, mais il demeure difficile d’appliquer ces nouvelles méthodes en raison de l’anarchie ambiante, et qui, selon les éditeurs, est le (...)


  • Les frontispices des ouvrages imprimés à l’époque qâdjâre

    Ali Bouzari
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 36, novembre 2008

    L’enluminure (en persan : تذهیب) est une peinture ou un dessin exécuté à la main, qui décore ou illustre un texte la plupart du temps manuscrit.
    Les premiers manuscrits enluminés sont les ouvrages de l’Egypte pharaonique, constitués de papyrus et en forme de rouleaux plus ou moins larges. Le parchemin était le support par excellence de l’enluminure. Le papyrus est très fragile et boit facilement l’encre et les couleurs, tandis que le parchemin est beaucoup plus résistant et offre plus de possibilités à la (...)


  • La bibliothèque Nationale d’Iran*

    Djamileh Zia N° 36, novembre 2008

    La Bibliothèque Nationale d’Iran fut créée officiellement en 1316 du calendrier iranien (c’est-à-dire en 1937). Elle était un symbole de la modernisation de la société iranienne à cette époque. Deux collections de livres - celle de la bibliothèque de l’Ecole Dârolfonoun et celle de l’Association Ma’âref - formèrent le noyau central de la première bibliothèque publique d’Iran, qui fut transformée quelques années plus tard en Bibliothèque Nationale.
    La Bibliothèque Publique Ma’âref
    L’Ecole Dârolfonoun, fondée (...)


  • L’islam et l’exaltation du savoir

    Hoda Sadough N° 36, novembre 2008

    Le langage et l’écriture sont deux facultés extraordinaires de l’homme, qui suscitent à la fois la stupéfaction et l’émerveillement de par la complexité de leurs mécanismes. C’est par leur usage que l’homme parvient à communiquer un nombre incalculable de messages à autrui comprenant ses souhaits, ses sentiments, ses désirs, ses craintes ou ses opinions. Le rôle fondamental de l’écriture dans l’histoire humaine devient encore plus évident lorsque l’on prend conscience que la formation des grandes (...)


  • Entretien avec Razi Khodâdâdi (Hirmandi)
    Un éditeur renommé et professionnel est un éditeur original

    Zaynab Sadaghiân N° 36, novembre 2008

    Né en 1947, Razi Khodâdâdi (Hirmandi) est un auteur humoriste ainsi qu’un traducteur de renom dans le domaine de la littérature enfantine. Titulaire d’une maîtrise de linguistique de l’Université de Téhéran, il fit connaître les œuvres de Shel Silverstein en Iran en traduisant un grand nombre de ses ouvrages. Il s’est également intéressé aux problèmes de la traduction et a publié un ouvrage intitulé تtre traducteur dans lequel il étudie notamment la notion de "traduction" en général et donne certains conseils (...)


  • Le culte de Mithra en Iran et à Rome (II)

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 36, novembre 2008

    1.1. Le passage de Mithra dans le monde
    La conquête d’Alexandre et la chute de l’Empire Perse ne purent pas faire disparaitre les aristocraties d’origine iranienne étant fidèles à leur déité ancestrale. De plus, un grand nombre de dynastes furent des ascendants achéménides comme les rois d’Arménie, de Cappadoce, du Pont et de Commagène. C’était dans leur royaume que le culte de Mithra se pratiquait. La nomination de ces rois démontre bien leur croyance et leur culte. Par exemple le roi du Pont était le (...)


  • Les espaces de vie et les pratiques alimentaires dans la culture iranienne

    Hossein Mirzâï N° 36, novembre 2008

    L’étude anthropologique des pratiques alimentaires d’une société humaine nécessite une analyse détaillée des espaces de vie de ses membres. Nous considérons ici le terme "espace" dans sa conception étendue en sciences humaines, comprenant notamment les notions d’espace local, espace temporel, et espace culturel.
    Dans cet article, nous essaierons d’analyser l’évolution des pratiques alimentaires à Téhéran au cours des soixante dernières années, notamment en fonction des changements que cette ville a connus (...)


  • Salmân le Perse, du mazdéisme à la vocation d’Initiateur mystique de l’islam

    Amélie Neuve-Eglise N° 36, novembre 2008

    Iranien mazdéen converti au christianisme puis à l’islam, compagnon du prophète Mohammad et fidèle disciple de l’Imâm ’Alî, Salmân le Perse (Salmân al-Fârisî), qui fut également surnommé Salmân le Pur (Salmân Pâk en persan) est une personnalité centrale de l’histoire de l’islam du fait des liens étroits qu’il entretint avec le Prophète, mais également de par son influence sur de nombreux courants mystiques et soufis, ainsi que sur la gnose d’inspiration chiite jusqu’à aujourd’hui. Au-delà de sa dimension (...)


  • Bouvard et Pécuchet

    Samira Fakhâriyân N° 36, novembre 2008

    En 1872, Flaubert écrit : "Je médite une chose où j’exhalerai ma colère […]. Je vomirai sur mes contemporains le dégoût qu’ils m’inspirent. Cette chose est Bouvard et Pécuchet, sorte de roman philosophique d’un comique grinçant. "
    En 1872, Flaubert se met à écrire son dernier livre, Bouvard et Pécuchet, un roman philosophique sur les sciences, que la mort ne lui permet pas d’achever. Selon Guy de Maupassant, "Cette œuvre est la plus profonde, la plus fouillée, la plus large ; mais pour ces raisons mêmes, (...)


  • Présentation de la version persane des Aventures de Hadji Bâbâ d’Ispahan

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 36, novembre 2008

    Parmi les œuvres célèbres de la littérature qâdjâre figure un roman original, dont l’auteur fut James Mourier, secrétaire de l’ambassade britannique en Iran qui, durant les huit années où il vécut dans ce pays, acquit une connaissance suffisamment importante des us et coutumes persanes pour pouvoir mettre à exécution ce projet romanesque original qu’est le livre Les Aventures de Hâdji Bâbâ d’Ispahan. Ce livre, doux mélange de roman-itinéraire, met en lumière la corruption de la cour de Fath-Ali Shâh Qâdjâr, (...)


  • Les hommes de sel de la mine de Tchehrâbâd

    Mahnâz Rezaï N° 36, novembre 2008

    L’Iran est connu dans le monde entier pour ses monuments historiques uniques au monde : l’architecture et le style de ses mosquées, de ses mausolées, le labyrinthe de ses longs bazars, ses hammâm traditionnels, son artisanat… Une récente découverte a néanmoins attiré l’attention des archéologues du monde entier, et est considérée comme la plus importante des dix grandes découvertes archéologiques du monde durant ces dernières années : celle des "hommes de sel" (Mardân-e namaki) découverts dans la mine de (...)


  • Le fruit d’une existence

    Au Journal de Téhéran

    Saïd Naficy N° 36, novembre 2008

    17 Aban 1316
    8 Novembre 1937
    Avez-vous jamais mesuré la production d’une existence bien remplie ? Certes, il y a du papier et des caractères d’imprimerie. Mais comment en faire usage ?
    Il y a des gens qui écrivent pour vivre et il y en a d’autres qui vivent pour écrire. Je présume que la différence doit être sensible.
    De tous temps, il y a eu des personnes qui ont cherché à se rendre utile. Mais au fond, la plupart de ces buts utilitaires n’ont-ils pas été animés par un esprit mercantile ?
    En (...)


  • Le bagage littéraire

    Shahnâz Salâmi N° 36, novembre 2008

    "Selon Blanchot, dès qu’une œuvre s’achève, nous sommes témoin de la mort de son écrivain et c’est à chaque lecteur de donner vie à cette œuvre. Mais selon moi, chaque œuvre donne naissance à son auteur et par une relecture, rappelle une période d’efforts intellectuels, une partie de sa vie. Pour apprendre à sentir la générosité de ces peintres qui offrent leurs tableaux aux autres, je dédie en signe de reconnaissance ce modeste texte à mon ancien professeur de mathématiques (M. Mohsen Châteriân)".
    Sur un (...)


  • La fougère (scolopendre) & le poisson-scorpion diable

    Faune et flore iraniennes

    Mortéza Johari N° 36, novembre 2008

    La fougère (Scolopendre)
    Nom scientifique : Phyllitis scolopendrium
    Nom persan : Zangui-Dârou
    Plante vivace à souche épaisse, gazonnante. Sa forme est allongée en ruban. Sa feuille ou fronde est simple et mesure de 20 à 40 cm de long ainsi que de 4 à 5 cm de large. Le pétiole est velu, à rachis poilus-écailleux, avec à la base des écailles brunes-noires. Les spores sont linéaires, allongés, de grande taille, de couleur jaune ou orangé, et situés sur la face inférieure du limbe. La fougère pousse dans (...)