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CAHIER DU MOIS |
La province de Kermânshâh, voyage historique dans l’Ouest iranien
L’histoire de la province de Kermânshâh
Présentation générale de
la province de Kermânshâh
Les minorités de Kermânshâh
Les attractions touristiques de la province de Kermânshâh
Pâveh :
fière comme les montagnes de Hourâmân
La poésie kurde et les poètes kurdes de Kermânshâh
Le département de Kangâvar
Kermânshâhân et l’héritage de
la musique iranienne
CULTURE
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Arts
L’Iran vu, l’Iran rêvé…
2e partie
Littérature
Hâfez à travers “La Tourangelle bleue”
de Paul Fort
La littérature afghane contemporaine
Aperçu historique et esthétique
CINQUANTE MOTS
d’Est en Ouest
PATRIMOINE
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Itinéraire
Toûs, le village éternel du Khorâssân
LECTURE
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Récit
Ordre des travailleurs
La province de Kermânshâh est considérée comme faisant partie du Kurdistan iranien. Elle relie la Mésopotamie au plateau iranien. Les fouilles près des inscriptions de Bisotoun situé dans la région ont permis de mettre à jour un site vieux de 35 000 ans et la preuve de l’existence passée de Néanderthaliens. D’autres vestiges archéologiques situés dans la vallée de Kangavar et remontant à 5000 av. J.-C. peuvent aujourd’hui être admirés et sont comparables, par leur importance, aux sites archéologiques du (...)
Avec une superficie de plus de 24 998 km², la province de Kermânshâh représente 1,5% de la superficie totale du territoire iranien. Sa population s’élève à 1 952 434 personnes, selon le recensement national de 2016. Située à l’ouest du territoire iranien, la province de Kermânshâh est au sud de la province du Kurdistân, à l’ouest de la province de Hamadân, au nord des provinces du Lorestân et d’Ilâm. A l’ouest, Kermânshâh partage une frontière de 330 km avec l’Irak.
Egalement localisée dans la région du (...)
Les fouilles archéologiques à Kermânshâh attestent que depuis plusieurs milliers d’années, cette région a été le lieu de résidence d’un grand nombre d’ethnies iraniennes. De nos jours, la région jouit toujours d’une grande diversité ethnologique et donc culturelle. La province actuelle de Kermânshâh abrite plus particulièrement une grande partie de la population kurde d’Iran. Selon les documents historiques, les Kurdes sont considérés comme descendants des Mèdes et jouissent d’une riche et ancienne (...)
Kermânshâh est l’une des plus anciennes provinces de l’Iran située à l’ouest du pays. Avec une superficie de 24 640 km², elle est la 17e province de l’Iran en termes de superficie. Elle comprend quatorze villes principales, dont Kermânshâh, chef-lieu de la province, Eslâmâbâd-e Gharb, Pâveh, Javânroud, Ghasr-e Shirin, Sar Pol-e Zahâb, Sahneh, Songhor et Harsin. Selon les documents historiques et les découvertes archéologiques, cette province est habitée depuis l’âge de fer. Aujourd’hui, environ trois mille (...)
Nous arrivons à Pâveh après avoir suivi un long itinéraire de 620 kilomètres depuis Téhéran. Il y a une dizaine de cars, tous remplis d’étudiants venus visiter cette charmante ville à l’ouest de l’Iran, dans la province de Kermânshâh, à juste 40 kilomètres de la frontière irakienne. Les cars s’arrêtent au pied d’un large escalier qui mène au Mémorial des Martyrs dressé sur une colline. Ces étudiants sont là dans le cadre du programme Râhiyân-e Nour. Très populaire en Iran, il désigne un programme annuel, applaudi (...)
Djalil Ahangar Nejâd*
Traduction et adaptation :
En tant que région dotée d’une histoire ancienne, Kermânshâh jouit d’un patrimoine culturel très riche. L’un des piliers de la culture kurde est sans aucun doute la littérature, et plus particulièrement la poésie kurde. Chez les peuples de Kermânshâh, cette poésie est connue sous le nom de she’r-e kermâshâni ou kalhor. Selon les experts et du point de vue thématique, la poésie kermâshâni est divisée en deux groupes :
1) La poésie populaire, qui traite essentiellement de la vie quotidienne des tribus kurdes de (...)
Avec une superficie de 884 km², Kangâvar est un petit département de la province de Kermânshâh et ne représente que près de 3, 5% de la superficie totale de la province. Situé à l’extrémité est de la province, le département de Kangâvar avait plus de 81 000 habitants (22 665 foyers) selon le recensement de 2011. Le chef-lieu du département est la ville de Kangâvar qui se situe à 142 km de Kermânshâh, capitale de la province. La ville se situe également à 88 km de Hamadân (capitale de la province voisine), et (...)
Située au cœur des chaînes des montagnes de Zâgros, la province de Kermânshâh témoigne de la longue histoire de la Perse. Accompagnée de nombreuses guerres, batailles, et reconstructions, l’histoire de sa capitale, également appelée Kermânshâh, commence d’après certains historiens au moment du règne de Bahrâm IV, empereur sassanide. Considérant le roi sassanide comme le fondateur de la ville, ces chercheurs lient l’origine du nom de la ville à ce souverain, qui aurait eu Kermânshâh pour pseudonyme. Pourtant, (...)
Revenir en Iran, c’est aussi pour mieux capturer et écouter l’essence du temps ...
Ecouter les murmures des lieux et dévoiler par l’image le bruit du silence sont dans ma pratique artistique des médiums avec lesquels je travaille afin de réveiller la mémoire...
Sensible aux êtres et aux choses, au-delà de l’image, je cherchais peut-être dans ma démarche un chemin, une voie, une poétique afin de révéler la matérialité du temps et de l’éternité des lieux où je me suis rendue : établir un lien avec les (...)
De l’Antiquité romaine à nos jours
Antibes est une petite et très ancienne ville de la Côte d’Azur, située non loin de Nice, sise au bord de la mer Méditerranée et dominée par deux bâtiments historiques, d’une part le Château Grimaldi, désormais appelé Musée Picasso, et d’autre part le Fort d’Antibes, une construction militaire du seizième siècle destinée à protéger les côtes françaises ; c’était au temps de la marine à voiles. Préalablement les Romains, occupant la région, avaient édifié sur ce site d’Antipolis (...)
Université Azad islamique
Unité des sciences et de la recherche de Téhéran
Poème de Paul Fort (1872-1960), cristallisant son inspiration orientale, la Tourangelle bleue représente Hâfez comme un modèle de beauté vestimentaire : la symbolisation de la physionomie de Hâfez est liée à son statut spirituel. Le goût de Paul Fort dans sa mise en scène du poète persan paraît renvoyer à la vitalité de la source inspiratrice de la poésie iranienne pour lui, comme pivot de toute élévation majestueuse.
Bien que Paul Fort soit un grand admirateur de Firdûsî, en l’honneur duquel il a composé (...)
Aujourd’hui, la littérature afghane se distingue non seulement par les multiples formes de la création littéraire, mais aussi par sa richesse et sa diversité. Si en Afghanistan les écrits autobiographiques constituent tout un champ depuis plus de trois décennies, c’est que le sentiment existentiel et identitaire prend de l’importance et devient l’essence même de l’écriture. La littérature afghane est née de la nécessité de partager la douleur dans toutes ses formes, et de remettre en question la condition (...)
Restons encore un moment au pays de Mehr. Examinons quelques mots dont l’origine diffère de celle proposée par nos dictionnaires (sans pour autant les contredire). Tous ne sont pas probants ; mais ils donnent néanmoins une ouverture supplémentaire à notre compréhension du monde. Et nous imposent un peu d’humilité.
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anecdote, du grec anekdota ; nokté en persan.
âtre, du grec ostrakon ; âtr, âtra en avestique, désignant le feu domestique et son foyer. Ce feu était le cinquième et dernier dans la (...)
Toûs est un petit village peu peuplé qui se situe à 35 kilomètres au nord-ouest de la métropole de Mashhad, deuxième grande ville d’Iran après Téhéran avec plus de trois millions d’habitants. Jusqu’en 2012, Toûs était un village du département de Mashhad, mais à partir du 14 février 2013, son statut a changé dans les divisions administratives, et il est devenu un faubourg dépendant du 12e arrondissement de la métropole de Mashhad.
Dans l’histoire préislamique de l’Iran, le nom de Toûs n’a été mentionné que (...)
Ce jour-là, comme le jour d’avant, comme le jour d’après et comme les autres jours, à l’heure de la sortie, il était encore au bureau. Entouré par des tas de documents, noyé sous une pile de papiers et enfoncé dans son fauteuil, devant le large écran de son ordinateur qui fonctionnait parfois comme un bouclier contre les regards gênants et jaloux de ses collègues, il rédigeait, comme d’habitude, un procès-verbal concernant la réunion quotidienne de la direction de l’entreprise se tenant à dix heures chaque (...)