N° 166, septembre 2019


  • L’apparence et la réalité profonde du hadj selon un hadith chiite

    Traduction de

    Sarah Mirdâmâdi N° 166, septembre 2019

    Dans la tradition chiite, toute réalité et tout acte religieux ont une apparence (zâher) et une réalité profonde (bâten), donnant tout son sens et qui est la raison d’être de la première. Le hadj n’échappe pas à cette logique, et au-delà de leur aspect formel, ses rituels revêtent des significations cachées qui, si elles ne sont pas comprises et vécues profondément par le pèlerin, vident le pèlerinage de son sens et de sa vérité profonde. En vue d’illustrer ce propos, nous allons traduire ici une partie d’un (...)


  • Le pèlerinage à La Mecque, terrain au cœur des tensions irano-saoudiennes

    Samuel Hauraix N° 166, septembre 2019

    Cette année encore, des dizaines de milliers d’Iraniens ont pris la route du lieu saint musulman en Arabie saoudite tandis que l’Iran est toujours en froid avec son voisin. Cette tension régionale a régulièrement perturbé ou empêché le pèlerinage des Iraniens sur un site, théâtre de nombreux incidents.
    Ils sont arrivés sur place dès la mi-juillet 2019. Les premiers pèlerins iraniens ont gagné La Mecque avant de voir progressivement leurs compatriotes, et les musulmans du monde entier, les rejoindre faire (...)


  • L’organisation institutionnelle du pèlerinage à La Mecque en Iran

    Samirâ Deldâdeh, Zahrâ Deldâdeh N° 166, septembre 2019

    Hadj, ce petit mot mélodieux porte un message aussi long que toute l’histoire spirituelle de l’homme.
    L’ayatollah Khomeiny
    En Iran, jusqu’en 1971, le Hadj n’était pas organisé d’une manière cohérente et il n’existait pas de bureau spécifique en charge de l’organiser. À l’époque, c’était le ministère de l’Intérieur qui demandait aux différents organisateurs de tours d’inscrire les pèlerins sur une liste unique.
    En 1972, le Conseil des ministres a validé un acte chargeant l’Organisation des dotations et des (...)


  • La représentation du pèlerinage à La Mecque dans la miniature islamique : fresque de l’unité de la communauté musulmane*

    Mahnâz Shâyesteh Far
    Traduit et adapté par

    Zeinab Golestâni N° 166, septembre 2019

    Introduction
    a peinture islamique, notamment après les Ilkhanides, se mit au service de la diffusion de l’islam. Les miniatures ilkhanides illustrant les cérémonies du pèlerinage à La Mecque (le hadj) tentent de transmettre la signification de ce pèlerinage. Le cérémonial du hadj semble démontrer à merveille le souci islamique d’une solidarité sociale et d’une société saine. En accomplissant leur pèlerinage, les musulmans montrent individuellement aussi bien leur soumission à Dieu que leur ascension vers (...)


  • Takht-e Soleymân,
    témoin vivant de l’histoire de l’Iran

    Babak Ershadi N° 166, septembre 2019

    Takht-e Soleymân est un trésor de réalisations architecturales exceptionnelles de grande valeur universelle du point de vue artistique, religieux, mythologique et historique, sans oublier l’importance du cadre naturel dans lequel il se situe.
    Takht-e Soleymân est d’ailleurs l’unique survivant des trois principaux temples du feu zoroastriens de la période préislamique. Appelé Azargoshnasb, ce temple de feu fut construit sur ordre de l’empereur sassanide Khosrow Ier Anoushirvan (531-578 apr. J.-C.) (...)


  • Le gardien de Qadir
    Aperçu sur la vie de l’auteur d’Al-Qadir, Allâmeh Amini

    Mina Alaei, Somayeh Rézaei N° 166, septembre 2019

    « Pour écrire Al-Qadir, j’ai lu dix mille livres du début jusqu’à la fin et je me suis constamment référé à cent mille livres. »
    Allâmeh Amini
    L’Ayatollah Abdel Hossein Amini, connu sous le nom d’Allâmeh Amini, est l’auteur de l’ouvrage Al-Qadir. Juriste, conteur de traditions, narrateur éloquent, et historien, il est l’un des grands savants chiites du XIVe siècle de l’hégire.
    Né à Tabriz, il y termine ses études initiales, pour ensuite se rendre à Nadjaf où il devient un éminent commentateur du Coran. C’est (...)


  • La contribution de Jean Chardin à l’image de l’enfermement continental de la Perse

    Thomas Flichy de la Neuville N° 166, septembre 2019

    Les notes éparses rédigées par le voyageur et écrivain français Jean Chardin (1643-1713), dans ses Voyages en Perse et autres lieux de l’Orient sur la faible importance du facteur maritime dans la puissance safavide de la deuxième moitié du XVIIe siècle, laissent parfois transparaître une pointe de condescendance de la part d’un marchand issu d’une nation maritime récemment parvenue, à force de constance et souvent de violence, à un niveau honorable. Le rude effort opéré par Richelieu puis Colbert afin (...)


  • Mahmoud Hosseinizâd,
    traducteur et nouvelliste iranien du regret

    Samirâ Fâzel N° 166, septembre 2019

    Mahmoud Hosseinizâd, traducteur, poète, dramaturge, nouvelliste et critique iranien, est né le 8 avril 1946 à Firouzkouh au nord de Téhéran. Au terme de ses études supérieures en Allemagne, en sciences politiques et sociologie, Hosseinizâd rentre en Iran dans les années 70. Depuis, il enseigne l’allemand et traduit en persan des œuvres de la littérature contemporaine allemande. Il a à son actif des articles critiques dans différents domaines : littérature, théâtre, cinéma etc. Il a reçu la Médaille (...)


  • Atiq Rahimi :
    De l’autoportrait photographique
    au calligraphique

    Outhman Boutisane N° 166, septembre 2019

    L’autoportrait est l’une des formes les plus proches de l’autobiographie. Ce genre d’écriture de soi est un jeu de miroitement à travers lequel l’auteur se déshabille de sa peau pour laisser apparaître une vérité de son être. L’autoportrait pictural est cette tentative de se décrire et s’écrire dans l’objectif de rendre signifiant l’instance du « moi ». Sans doute est-ce ce miroitement « symbolique » qui fait de l’écriture rahimienne la toile privilégiée de l’autoportrait. Il cherche à travers son écriture le (...)