N° 154, septembre 2018


  • Sattâr Khân et Bâgher Khân :
    les commandants de la nation

    Arash Khalili N° 154, septembre 2018

    Bâgher Khân
    Bâgher Khân naquit en 1861 dans le quartier Khiyâbân de Tabriz. Son père, Hajj Rezâ, était maçon. Pendant sa jeunesse, Bâgher Khân fut maçon lui aussi pendant un certain temps, ce qui ne l’empêcha pas d’apprendre à lire et à écrire. Dans son quartier natal, il était connu pour son honnêteté et son courage, et était respecté par les habitants malgré ses origines modestes. À l’époque où Mozaffareddin Mirzâ était prince héritier et gouverneur de l’Azerbaïdjân, Bâgher entra pendant un temps au service de (...)


  • De Hamedân à Londres,
    Aperçu sur la vie et les idées de
    Seyyed Djamâleddin Assadâbâdi

    Zeinab Golestâni N° 154, septembre 2018

    Né à Assadâbâd, à Hamedân, en 1838, Seyyed Djamâleddin Assadâbâdi est un philosophe et politicien musulman ayant promu le concept d’unité de la communauté musulmane internationale contre l’autorité britannique en particulier, et contre les intérêts mondiaux des pays impérialistes et colonialistes en général. Son appel à la solidarité musulmane a influencé le mouvement nationaliste d’Egypte, les réformes de Tanzimat en Turquie, aussi bien que les Révolutions Constitutionnelle et Islamique d’Iran.
    La plupart des (...)


  • Forsat Shirâzi, l’extraordinaire poète de la Révolution constitutionnelle

    Saeid Khânâbâdi N° 154, septembre 2018

    Le 23 juin 1908, le roi Mohammad Ali Qâdjâr ordonne à Vladimir Liakhov, le chef russe des brigades royalistes, de canonner l’édifice du Parlement iranien, symbole de la récente Révolution constitutionnelle. De nombreux députés et intellectuels sont arrêtés et exilés dans la foulée et un grand nombre de leaders constitutionnalistes exécutés. Le roi despote veut à tout prix mettre un terme aux aspirations démocratiques du peuple iranien. À l’occasion de la restauration de la monarchie absolue et pour célébrer (...)


  • Sattâr Khân, Sardâr-e Melli

    Zeinab Golestâni N° 154, septembre 2018

    Sattâr Khân est né en 1868 dans le village de Djânali dans la province d’Azerbaïdjân, dans une famille de marchands. De 1906 à 1911, durant la Révolution constitutionnelle, il devient l’un des chefs militaires de ce mouvement sous le titre populaire et officiel de Sardâr-e Melli (Le Général de la Nation).
    Dirigeant d’abord les rebelles du quartier Amirkhiz de Tabriz en 1907, Sattâr Khân est rapidement devenu le leader le plus populaire de ces combattants, grâce à son héroïsme et son courage. Après le (...)


  • Abdolrahim Talebov, un père spirituel de
    la Révolution constitutionnaliste

    Sepehr Yahyavi N° 154, septembre 2018

    Chaque révolution a ses pères fondateurs et/ou spirituels. Lors de la Révolution française (1789), il s’agissait des Lumières, à savoir notamment Rousseau, Voltaire et Diderot, qui ont joué un rôle incontestable dans la pensée de cette révolution. Pour la révolution d’Octobre (1917), Lénine et Trotski ont joué un rôle similaire en Russie. Quant à la Révolution constitutionnaliste iranienne de 1906, plusieurs intellectuels iraniens y furent impliqués, dont Mirzâ-Fathali Akhoundzâdeh, Zeinolâbedin Marâghei et (...)


  • L’ayatollah Behbahâni
    et le mouvement constitutionaliste

    Marzieh Khazâï N° 154, septembre 2018

    Introduction
    u début du XXe siècle, l’Iran fait l’expérience d’une période de peur et d’espoir, une période qui introduit les Iraniens dans une nouvelle ère socio-politique. C’est durant cette période que l’on assiste à la naissance des vrais partis politiques en Iran et à la transformation de la monarchie absolue en monarchie constitutionnelle. Comme toute révolution, celle-ci se fait avec la participation de personnes très différentes mais relativement unies. La Révolution constitutionnelle est le (...)


  • La Grande mosquée d’Ardestân :
    un chef-d’œuvre de l’architecture iranienne

    Babak Ershadi N° 154, septembre 2018

    La ville d’Ardestân se situe dans la province d’Ispahan, au centre de l’Iran. Elle se trouve plus précisément à 110 kilomètres de route au nord-est d’Ispahan et à 350 kilomètres au sud de Téhéran. Comme d’autres régions du nord et de l’est de la province d’Ispahan, Ardestân est marquée par un climat désertique aride.
    La ville est vieille de deux mille ans. Des vestiges des périodes arsacide et sassanide sont nombreux dans la région, mais Ardestân est surtout connue aujourd’hui pour sa grande mosquée. (...)


  • Panorama du village de Darak :
    la rencontre du désert et de la mer

    Marzieh Khazâï N° 154, septembre 2018

    Situation géographique
    Le village de Darak forme l’une des communes du comté de Zar-Âbâd dans le département de Kenârak. Il se situe à 19 km de Djohlou, chef-lieu de Zar-Âbâd. Ce village est lié à l’est au village côtier de Djod, à l’ouest au village Poshti, au nord à la montagne, et au sud à la mer Makrân.
    Abandonnant les habituels itinéraires touristiques, nous prenons une route inconnue pour nous aventurer dans le Sistân et Baloutchestân. La destination est l’un des villages du département de Zar-Âbâd et (...)


  • Le Labyrinthe du temps et la Tour Azadi
    Œuvre de Stéphane de Gérando

    Arash Khalili N° 154, septembre 2018

    La Tour Azadi (Liberté) est incontestablement le symbole emblématique de Téhéran depuis son inauguration en 1971. Ce grand monument architectural fut conçu par l’architecte iranien Hossein Amânat qui avait gagné une compétition organisée en 1966 par la mairie de Téhéran pour la construction d’un monument architectural dans l’ouest de la capitale à l’occasion de la « Célébration des 2500 ans de la monarchie iranienne ». La Tour Azadi se situe au milieu d’une immense place du même nom à l’ouest de Téhéran. D’un (...)


  • La mise en scène de la résistance au cœur de Téhéran*

    Narjes Abdollâhinejâd N° 154, septembre 2018

    Ce qui fait la gloire d’un pays, ce n’est pas toujours et simplement ses victoires. La façon dont il gère les crises et fait face aux difficultés le rend aussi digne d’admiration. Les musées de la guerre, appelés en Iran « Musées de la Défense sacrée », exposent des exemples de ces moments cruciaux de l’histoire iranienne récente.
    Situé sur les collines d’Abbâs Abâd, le Musée de la Révolution islamique et de la Défense sacrée (Mouzeh-ye Enghelâb-e eslâmi va Defâ’-e Moghaddas) s’articule autour des événements (...)


  • Musée du Jeu de Paume, centre d’art,
    Paris, 5 juin-23 septembre 2018
    Dans le cadre de la programmation Satellite 11 :
    DAPHNE LE SERGENT
    « Géopolitique de l’oubli »

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 154, septembre 2018

    Double séparation
    aphné Le Sergent est une artiste plasticienne parisienne dont l’œuvre se développe autour de thématiques singulières ou du moins peu habituelles dans le domaine des arts visuels, principalement en photo et en vidéo. La thématique que cette artiste a explorée depuis un certain nombre d’années fut celle de la frontière, plus précisément celle qui sépare la Corée du Nord de la Corée du Sud, celle qui s’appelle, depuis plus de soixante-cinq ans, la DMZ, autrement dit la zone démilitarisée, (...)


  • La période achéménide de
    l’Antiquité égyptienne

    Babak Ershadi N° 154, septembre 2018

    L’histoire de l’Égypte achéménide est divisée en deux périodes : une période initiale d’occupation perse dirigée par les empereurs achéménides, lorsque l’Égypte est devenue une satrapie, suivie d’un intervalle d’indépendance ; et une seconde période d’occupation, toujours sous les Achéménides.
    Le dernier pharaon de la XXVIIe dynastie égyptienne (de 664 à 525 av. J.-C.) fut Psammétique III, qui régna seulement pendant un an (de 526 à 525 av. J.-C.). Il fut vaincu par Cambyse II de Perse (empereur de 529 à 522 av. (...)


  • Bijan et Manijeh
    (Pièce inspirée d’un récit du "Livre des Rois" de Ferdowsi)

    Saeid Khânâbâdi N° 154, septembre 2018

    Personnages :
    Bijan, Fils de Guive, Commandant iranien
    Manijeh, Fille d’Afrassiyab, Princesse de Touran
    Rostam, Héros national d’Iran
    Key Khosrô, Roi d’Iran
    Afrassiyab, Roi de Touran
    Gouvernante du palais de Manijeh
    Équipe des danseurs, Guerriers de Touran
    Équipe des danseuses, Filles du cortège de Manijeh
    Description de la scène et des accessoires :
    Un trône de deux marches au milieu de la scène, sur la partie gauche du trône une grosse pierre plate et épaisse représentant la couverture du (...)


  • « Bonjour, Monsieur l’Ecrivain »*

    Traduit par

    Zahra Hadjibâbâï N° 154, septembre 2018

    L’écrivain s’assit derrière son bureau et prit son stylo-plume. Une goutte d’encre tomba de la pointe du stylo sur la feuille. La goutte bougea et le héros de l’histoire en sortit, alla se poster entre deux lignes et dit : « Bonjour, Monsieur l’Ecrivain ».
    L’écrivain dit : « Bonjour », puis il demanda : « Pourquoi es-tu debout ? »
    « Que dois-je faire ? »
    « Tu dois maintenant prendre le revolver sur la table et tirer trois coups de feu sur le vieil homme paralytique qui, dos à toi, contemple, de la fenêtre, (...)


  • En pays Maure

    Fabrice Lievin-Carmignac N° 154, septembre 2018

    Vous dame insigne, moi galant serviteur Cœur inhumain, pénitent voyageur En mon dépit cet amour impossible M’a fait jurer de délivrer Jérusalem Au roi Saint-Louis Mon cheval, mon épée Et ma vie de guerrier Au Seigneur des Batailles Le roi est mort Saint-Jean d’Acre est tombée Aux mains des infidèles Et dans l’oubli Jérusalem Rompues les lignes des armées Les hampes des étendards brisées Dispersés les preux chevaliers Aux nobles causes perdues Comme l’eau d’un puits séché Dans le (...)