N° 116, juillet 2015


  • La randonnée en montagne
    une vraie passion des habitants de Téhéran

    Babak Ershadi N° 116, juillet 2015

    Les montagnes du nord de Téhéran font partie de la chaîne d’Alborz, située au nord de l’Iran, dans une direction ouest-est, s’étendant des frontières de l’Arménie (nord-ouest), à la mer Caspienne (nord), jusqu’aux frontières du Turkménistan et de l’Afghanistan. Les montagnes du nord de Téhéran constituent le point situé le plus au sud de l’Alborz. Les flancs sud de ces montagnes s’étendent de la vallée de Dârâbâd (nord-est de Téhéran) jusqu’à la vallée de Farahzâd (nord-ouest). Entre Dârâbâd et Farahzâd se (...)


  • Les Centres culturels à Téhéran
    pour la culture et les loisirs

    Afsaneh Pourmazaheri N° 116, juillet 2015

    Dans le présent article, nous avons tenté de dresser un répertoire des centres de loisir et de culture de Téhéran et, ce faisant, nous nous sommes trouvés face à un champ polymorphe de lieux dont la nature et les fonctionnalités demandent à être précisées. Nous avons par conséquent pris soin d’affiner notre recherche en nous concentrant de préférence sur les maisons de la culture et les centres importants consacrés aux festivals à Téhéran. Il faut également préciser qu’il s’agit d’une recherche qui englobe (...)


  • Le pont Tabiat à Téhéran
    Une passerelle urbaine en acier D523

    Esfandiar Esfandi N° 116, juillet 2015

    Au début des années 1970, l’écrivain anglais Norman Spinrad finissait de rédiger son fameux et quelque peu polémique Rêve de Fer, une uchronie dans laquelle l’auteur mettait en scène les fantasmes guerriers délirants et meurtriers d’un auteur de science-fiction nommé Adolphe Hitler. Le rêve que voici et qui vous est conté sans fioritures romanesques, n’a rien de polémique, n’est pas une uchronie, est bien loin des « fantasmes délirants et meurtriers » d’un fou imaginaire qui eut son homonyme dans le monde (...)


  • Entretien avec Mohammad Rezâ Moridi
    « Ce qui manque à Téhéran,
    c’est de l’imagination poétique. »

    Samâneh Karimi Yazdi, Zeinab Golestâni N° 116, juillet 2015

    "Si elles [les villes] offrent aux livres un vaste paradigme,
    en retour les livres donnent la profonde mythique d’un espace humain."
    Olivier Rolin
    Mohammad Rezâ Moridi est docteur en sociologie de l’art et professeur à la faculté des Beaux-arts de l’Université de Téhéran. Dans cet entretien, il revient sur les principales caractéristiques artistiques urbaines de la capitale iranienne : pour lui, l’aspect mythique et poétique manque cruellement à cette métropole qui ne parvient plus à créer de (...)


  • Le dynamisme des galeries
    artistiques de Téhéran
    L’exemple de la Galerie Etemâd

    Mireille Ferreira N° 116, juillet 2015

    Les Iraniens montrent un grand intérêt pour les arts graphiques. De nombreux jeunes gens, filles et garçons, s’inscrivent dans les facultés d’art du pays et fréquentent assidûment les galeries d’art. Dans les années 1950, seules deux ou trois galeries artistiques existaient sur tout l’Iran. Dans la décennie prérévolutionnaire, le pays en comptait treize, toutes installées à Téhéran. En 2008, 145 galeries, pour la plupart indépendantes, étaient ouvertes à Téhéran, contre 22 à Shirâz et 2 à Ispahan. On en (...)


  • Les infrastructures sportives de Téhéran

    Hamideh Haghighatmanesh N° 116, juillet 2015

    Téhéran a accueilli en 1974 la septième session des Jeux asiatiques, auxquels ont participé 3010 athlètes venus de 25 pays. A cette occasion, des stades à l’époque très modernes permettant la tenue de compétitions internationales importantes ont été construits. En outre, nombreuses sont les autres infrastructures sportives réparties sur l’ensemble de la capitale, dont le maintien est un souci majeur de la ville car ce sont non seulement des endroits de pratique et de compétition pour les sportifs, mais (...)


  • Du figuratif à l’abstrait
    Une semaine dans le Téhéran
    des peintures

    Kajâl Fakhri, Mohammad Bahrâmi N° 116, juillet 2015

    La semaine passée, la galerie Ariâ a organisé une exposition des œuvres de peinture de l’artiste-peintre Ahou Kheradmand. La plupart des œuvres de l’artiste, toutes dépourvues de titre à l’image de l’exposition elle-même (très sobrement intitulée Exposition des peintures de Ahou Kheradmand) partageaient certains caractères visuels. Une ressemblance qui pourrait, à première vue, être prise comme une répétition absconse et comprise comme tenant compte de l’épuisement de la créativité de l’artiste. Cependant, (...)


  • Alioune Badara Bèye
    Ambassadeur de la culture sénégalaise
    La littérature postcoloniale au Sénégal
    Conférence à l’Université Tarbiat Modares (Téhéran)

    Babak Ershadi N° 116, juillet 2015

    Le 28 avril 2015, la Faculté des Sciences humaines de l’Université Tarbiat Modares (Téhéran) a organisé une conférence sur la littérature postcoloniale en Afrique. L’invité spécial de cette réunion était M. Alioune Badara Bèye, poète, dramaturge et romancier sénégalais. C’est le quatrième voyage de M. Bèye en Iran, cette fois invité officiellement par le ministère de la Culture et de l’Orientation islamiques à l’occasion du prix décerné à son scénario Bilal, premier muezzin de l’Islam à la section internationale (...)


  • Bruce Nauman
    Fondation Cartier, Paris
    14 mars - 21 juin 2015
    La souffrance existentielle d’un artiste

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 116, juillet 2015

    Un lieu comme signe en lui-même
    La Fondation Cartier se situe boulevard Raspail, à Paris, à deux pas de Montparnasse. Elle a été bâtie, en 1994, sur le terrain de l’ancien American Center. L’architecte en est Jean Nouvel, celui qui a construit l’Institut du monde arabe et le musée du Quai Branly, également à Paris, dont les caractéristiques communes sont d’être peu adaptées à l’accueil d’expositions. On est ici dans la configuration d’une architecture faite pour elle-même, autosuffisante, ceci au contraire, (...)


  • Fâtemeh Sayyâh : la première grande universitaire iranienne

    Neda Sharifi N° 116, juillet 2015

    Lors de la cérémonie de commémoration du professeur Fâtemeh Sayyâh qui s’est tenue à l’Université de Téhéran en 1948, le Doyen de l’Université, le professeur Ali Akbar Siâssi a déclaré :« L’Université de Téhéran a perdu l’un de ses savants professeurs. Mme le professeur Sayyâh était titulaire de la chaire de critique littéraire et de littérature russe. Puisque l’enseignement du cours de critique littéraire exige la connaissance et la maîtrise de plusieurs langues et littératures étrangères, cette chaire est (...)


  • La spirale d’Ormouz (6)*

    Gilles Lanneau N° 116, juillet 2015

    17. La mort
    "Et le Destin, qui sait ce qu’il écrit pour nous ?
    Qui sait aussi ce qu’il efface ?"
    (Hâfez)
    A la case de la mort, beaucoup sont tombés, huit ans durant. Petits soldats d’Ispahan, aviez-vous choisi la date, aviez-vous lancé les dés ?... Sur son banc, face aux alignements muets, Géhel attend les réponses. Sans illusion.
    La mort, cette fraction de seconde, ça ne l’impressionne pas vraiment. La torture, la souffrance, oui. Pas l’instant final. Ni la suite. Il se rappelle d’un souvenir (...)


  • Le jardin chez les Perses

    Roberto Bertolino N° 116, juillet 2015

    Le jardin est un élément fondamental de la culture iranienne, présent dans toutes les formes artistiques : le tapis, les tissus, la peinture et en particulier la miniature. Son rôle est, depuis toujours, de procurer une relaxation spirituelle et récréative. C’est essentiellement un paradis sur terre. L’étymologie du mot paradis remonte en fait à l’ancien persan (langue avestique) pairi-daeza (littéralement : tout autour-rempart) qui signifie l’espace de dieu dans le livre de Zoroastre. Il s’est (...)


  • Nouvelles sacrées (XIX)
    Hassan Bâgheri

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 116, juillet 2015

    Né en 1955 à Téhéran, Gholâm Hossein Afshordi, surnommé Hassan Bâgheri, fait ses études primaires à Téhéran. En 1975, après avoir été accepté à l’université d’Oroumieh, il se rend dans cette ville où il mène une lutte clandestine contre le régime pahlavi. Ces activités politiques aboutissent à son expulsion de l’université. En 1977, il part dans la province d’Ilâm pour faire son service militaire, mais il l’abandonne très vite suite à l’allocution de l’Imam Khomeyni.
    Lors du retour de l’Imam Khomeyni en Iran, (...)


  • Sur un tapis d’Ispahan (3)

    Kathy Dauthuille N° 116, juillet 2015

    V Le deuxième carré ou Le jardin de l’est Azâdeh
    La porte du jardin de l’est
    est gardée par un monstre ;
    aussi, Omid le passeur
    le connaît et conseille
    tout digne visiteur.
    – Là se trouve le dragon
    qui vole et qui rampe ;
    il a l’œil aux aguets
    et sa queue gigantesque
    est garnie de flèches.
    Des iris dentelés
    l’encerclent de façon serrée,
    et l’on ne peut
    que distances garder.
    – Tu fais bien de me préparer ;
    aussi, je vais lui parler.
    Rostam s’adresse doucement
    à la bête qui est dressée,
    lui (...)