N° 9, août 2006


  • L’art qâdjâr à l’honneur à la galerie Saba

    Amélie Neuve-Eglise N° 9, août 2006

    Du 19 juin au 2 août, le centre culturel et artistique Saba se propose de nous faire redécouvrir une période de l’histoire iranienne au travers des multiples arts et styles iconographiques qui se sont développés de la dynastie Afsharie à la dynastie qâdjâre, à partir de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au début du XXe. Près de 150 tableaux (peintures à l’huile et aquarelles), 56 peintures sur verre, 60 photos d’époque, et 26 reproductions de sceaux ont été patiemment choisis et réunis durant plus d’un an, et (...)


  • Introduction à la peinture des Qâdjârs

    Aïdin Aghdashlou
    Traduit par

    Helena Anguizi N° 9, août 2006

    Les peintures qâdjâres, vieillent de cent cinquante ans, datent du règne de la dynastie du même nom qui régna durant de longues années sur le territoire iranien. Cependant, contrairement à une idée reçue, la floraison de cette forme d’expression artistique a eu lieu bien avant l’arrivée au pouvoir du Roi Mohammad Khân Qâdjâr. C’est en effet à partir de la seconde moitié du XIIème siècle de l’hégire lunaire que les artistes ont pris goût à ce style de peinture, donc le succès diminua environ quarante ans avant (...)


  • Histoire du purgatoire de la peinture iranienne

    Yaghoub Ajand
    Traduit par

    Homa Farivar N° 9, août 2006

    Nous ne disposons que de très peu d’écrits et de sources concernant l’art qâdjâr par rapport aux périodes précédentes et la majorité des études à ce sujet - et d’une manière générale sur l’art iranien - a été effectuée par des étrangers. Notre histoire de l’art a été écrite par des spécialistes occidentaux. Elle comprend la totalité de l’art de la région et de son peuple allant des différentes périodes jusqu’à la période safavide. Sur la période qâdjâre et celle du siècle dernier, nous n’avons que très peu de (...)


  • Sani-ol-Molk, le portraitiste

    Samila Amir Ebrahimi
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 9, août 2006

    Mirzâ Abol Hassan Khân Ghafâri-Kâshâni (1229-1283 de l’Hégire) fut l’une des figures de proue de la peinture iranienne à l’époque de la dynastie des Qâdjârs. Tout comme son frère Abou Torâb et son neveu Mohammad Ghafâri ( Kamâl al-Molk), il fut l’un des membres le plus célèbre de la famille d’artistes des Ghafari.
    Abol Hassan Khân Ghafâri est mort assez jeune à l’âge de 53 ans. Son portrait quadragénaire, dessiné par son fils Yahyâ Ghafâri, est sans doute la copie d’une photo de l’artiste. Dans ce portrait, Mirzâ (...)


  • Les grands illustrateurs iraniens

    Samira Fakhâriyân N° 9, août 2006

    Man-é Honar, le 14 juin 2006
    Ces illustrations de livres pour enfants se mêlent à celles des livres ou revues destinés aux adultes. Certains lecteurs lisent de façon réfléchie, tandis que d’autres laissent libre cours à leurs émotions et se mettent à rire ou à pleurer. Ces gens qui murmurent et qui crient donnent vie aux images et permettent à celles-ci d’être le reflet d’un certain sens de l’existence, celui qu’ils se donnent à eux-mêmes.
    Consacrée aux illustrations et caricatures, l’exposition présente (...)


  • Naissance

    Esfandiar Esfandi N° 9, août 2006

    à Gabriel
    Ouverture
    Aux innombrables "Qui suis-je", "Que fais-je", "Où vais-je", nos religions ont pris soin d’apporter, à l’attention des collectivités humaines, leurs lots respectifs de réponses. Créatures nous sommes, vouées à l’effort terrestre, pour le salut de notre âme. Différemment conçues, inégalement perçues, les réponses théophaniques divinement univoques, apportées aux quis, cur, ubi et autres quod et quomodo, continuent d’informer le quotidien de milliards d’individus autour et en vertu de la (...)


  • La caricature est la poésie du dessin

    Entretien avec Kambiz Derambakhsh

    Massoud Ghârdâshpour
    Traduit par

    Homa Farivar N° 9, août 2006

    Né en 1942 à Chiraz, Kambiz Derambakhsh commence très tôt à dessiner et, à 15 ans, travaille déjà pour plusieurs journaux tout en continuant des études à l’Ecole des Beaux-Arts de Téhéran.
    A 18 ans, il part pour l’Allemagne où il fait la connaissance de caricaturistes célèbres et publie, entre autres, des dessins dans des magazines comme Quick. Après un séjour de 2 ans, il rentre à Téhéran où il collabore à différentes publications : Tofigh, Keyhan, Ettela’at, Caricature, Zan-e-Rouz et Ferdowsi. C’est avec le (...)


  • Perspective sohrawardienne

    Mohammad-Javad Mohammadi N° 9, août 2006

    A l’occasion du 8 mordad, journée de commémoration à la mémoire de Chahab Al-Dine Yahya Sohrawardi
    Ce fut à Sohrawarde en Azerbaïdjan, province iranienne, riche en doctes et érudits, que naquît, en 1155 (549 de l’hégire), l’un des esprits les plus profonds de la tradition métaphysique iranienne, le philosophe et mystique persan Chahab Al-Dine Yahya Sohrawardi. Avide de connaissance et de savoir, le futur Cheykh-é-Echragh se lança très jeune dans un long voyage qui allait le conduire, à son insu sans (...)


  • La province de Fars, capitale culturelle de l’Iran

    Monireh Borhani
    Traduit par

    Maryam Devolder N° 9, août 2006

    La province de Fars a une superficie de 123 946 kilomètres carrés, soit 7,6% de la superficie totale de l’Iran et compte une population d’environ 4 millions d’habitants. Elle est constituée de 21 circonscriptions comprenant 54 villes et 2989 villages. Avec près de 300 sites historiques, religieux et naturels, c’est la capitale culturelle de l’Iran.
    Chirâz, première ville du département, avec 10 531 kilomètres carrés de superficie et une population de 1 500 000 habitants, est aussi une des plus (...)


  • Savâd-kouh

    Mortéza Johari N° 9, août 2006

    Savad-kouh, situé an nord de l’Iran, au sud de la province du Mazandarân, s’étend sur une superficie de 2441 kilomètres carrés. Cette petite ville jouxte, au nord, la ville de Gaém-Shahr, Firouz-Kouh sur son côté sud, Babol à l’ouest, et à l’est, Sari, le chef-lieu de la région. Elle comprend quatre villes : Pol-é-sefid, Zirab, Shirgah et Alâsht ; mais aussi, de nombreux villages. Pol-é-sefid se trouve au centre de Savad-kouh. A une distance de 55 km de Ghaém-Shahr, à 65 km de Firouz-kouh, Savad-kouh passe (...)


  • le zourkhâneh
    Historique d’un sport traditionnel

    Hossein Kohandani N° 9, août 2006

    Il ne reste aucune trace écrite valable datant de la période préislamique de l’Iran, où il serait question de la pratique du sport Zourkhaneh ; ni dans les épigraphes, ni sur les pierres, ni sur les façades des monuments historiques, ni même sur les divers objets découverts à l’occasion de fouilles archéologiques. Les fragments à valeur informative qui nous sont parvenus, concernant plutôt les victoires militaires et les héros de guerres.
    Néanmoins, certains signes tendent à montrer que ce sport (...)


  • Hassan Hosseini, poète d’Ashourâ

    Rouhollah Hosseini N° 9, août 2006

    Après qui soupirai-je
    Moi qui comme le feu vis en brûlant
    Ni triste ni joyeux
    Ni terre ni univers
    Ni mot ni fond
    Que signifie-je ?
    Pour le chiite fervent qu’est Hassan Hosseini, que signifierait la vie sans amour pour son Imâm, le guide des martyres de Kerbala ; celui dont le courage et le dévouement pour la sauvegarde des valeurs islamiques marquèrent l’histoire du chiisme ? Hosseini est en effet le grand héritier de cette tradition poétique iranienne qui glorifie, depuis le quatrième siècle (...)


  • Les classiques français et l’Orient

    Au Journal de Téhéran

    Félix Lusset N° 9, août 2006

    12 Chahrivar 1315
    3 Septembre 1936
    On trouvera ci-dessous les conclusions générales du cours de M. Lusset, professeur au Lycée de Damas, à l’institut d’Etudes littéraires de Damas. Ainsi présentées, détachées de l’étude qui les a inspirées et des faits qui les justifient, elles pourront paraître manquer de solidité et de cohésion, parce qu’il est impossible de rappeler ici les développements qui les ont précédées. Il ne peut donc s’agir ici que de donner une idée de l’effort qui a été tenté et d’indiquer (...)


  • Ses yeux de Bozorg Alavi

    Ahmad Shâkeri N° 9, août 2006

    Dans la littérature romanesque persane d’après la Révolution constitutionnelle (Mashrouteh), que certains désignent comme la période de la prise de conscience des Iraniens des techniques de la narration de l’histoire ou la période du roman moderne d’Iran, il y avait des avant-gardes qui avaient une vision nouvelle de la littérature. Des écrivains comme Mohammad Ali Jamâl-zâdeh avec "Il était une fois", Sadegh Hedayat avec "La Chouette Aveugle" et Bozorg Alavi avec "Ses Yeux" ont essayé de tracer un (...)